Appropriation et concentration de droits fonciers à grande échelle-Le cas de l'Afrique du Sud

AGTER | janvier 2010

AFRIQUE DU SUD (province d'Eastern Cape, ancien Transkei)

Accaparement des terres.

Mathieu Perdriault

Cet article fait partie d’une sélection de cas retenus par AGTER pour illustrer les phénomènes actuels d’appropriation massive de terre dans le monde. Les informations proviennent dans une large mesure de la presse et la plupart peuvent être consultées sur le blog de GRAIN. Ces informations sont souvent très incomplètes. Nous vous invitons à nous aider à les améliorer en nous envoyant d’autres données, en mentionnant vos sources avec précision par le biais du forum associé à cet article.

Caractéristiques du projet d’investissement

Conversion à la monoculture de colza de grands territoires pastoraux communs et de jardins vivriers dans le but de produire des agrocarburants destinés au marché européen.

Echelle 500.000 Ha
Finalités Production d’agrocarburants explicitement destinée au marché de l’Union Européenne
Modalités de production Monocultures irriguées de canola (colza) et usine de transformation
Impacts économiques, sociaux et environnementaux Remise en cause de droits d’usages et de modes de vie de familles utilisatrices du foncier (élevage et jardins de subsistance)
Contestation sociale Contestation sociale structurée impliquant des utilisateurs locaux du foncier et appuyée par des ONG internationales

Description de la situation identifiée

Un projet promu par Eastern Cape Development Corporation dans la province d’Eastern Cape et élaboré dans le cadre de la stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants prévoit (à terme) l’implantation de monocultures de canola (une variété de colza) sur 500.000 hectares dans la région de l’ex-Transkei et la construction d’une usine de production de biodiesel à partir de cette matière première dans la zone de développement industriel d’East London. La première phase du projet (qui doit aboutir à la mise en culture de canola sur 70.000 ha dans la vallée de l’Umzimvubu) devait être achevée en 2008.

Une opposition sociale forte s’est structurée contre ce projet. Elle réunit de nombreuses organisations locales mais aussi des ONG internationales. Ce mouvement d’opposition dénonce en premier lieu le détournement d’usage de grands ensembles de communaux municipaux et de terres communes traditionnelles et tribales. Leur enclosure et utilisation pour la monoculture de colza va, selon ces organisations, avoir des conséquences négatives sur les modes de vie et la sécurité alimentaire des populations locales de par le bouleversement des pratiques d’élevage et la disparition des jardins potagers de subsistance qu’ils vont engendrer. Ces structures contestent ainsi, en particulier, la procédure qui a conduit à la définition du projet. Selon elles, aucune concertation préalable avec les populations utilisatrices du foncier n’a eu lieu. Le mouvement appelait, en mars 2007, à la refonte de la stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants pour, notamment, y accorder une part plus grande à la voix des populations locales.

Voir l’article de présentation des cas sélectionnés, pour plus de détail sur la nature de ce travail, ses limites et son objectif.

Sources

- African Centre for Biosafety, 2007, The Impacts on Land, Food and Forests (disponible sur http://www.biofuelwatch.org.uk/docs…),

- Annexe du document "Rural communities express dismay" : ‘Land Grabs fuelled by Biofuels Strategy’, déclaration de divers participants à l’atelier organisé par des ONG à Durban, en mars 2007, pour analyser la Stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants, disponible sur http://www.biosafetyafrica.org.za/i…)

puce AFRIQUE DU SUD (province d'Eastern Cape, ancien Transkei)

Accaparement des terres.

Mathieu Perdriault

Cet article fait partie d’une sélection de cas retenus par AGTER pour illustrer les phénomènes actuels d’appropriation massive de terre dans le monde. Les informations proviennent dans une large mesure de la presse et la plupart peuvent être consultées sur le blog de GRAIN. Ces informations sont souvent très incomplètes. Nous vous invitons à nous aider à les améliorer en nous envoyant d’autres données, en mentionnant vos sources avec précision par le biais du forum associé à cet article.

Caractéristiques du projet d’investissement

Conversion à la monoculture de colza de grands territoires pastoraux communs et de jardins vivriers dans le but de produire des agrocarburants destinés au marché européen.

Echelle 500.000 Ha
Finalités Production d’agrocarburants explicitement destinée au marché de l’Union Européenne
Modalités de production Monocultures irriguées de canola (colza) et usine de transformation
Impacts économiques, sociaux et environnementaux Remise en cause de droits d’usages et de modes de vie de familles utilisatrices du foncier (élevage et jardins de subsistance)
Contestation sociale Contestation sociale structurée impliquant des utilisateurs locaux du foncier et appuyée par des ONG internationales

Description de la situation identifiée

Un projet promu par Eastern Cape Development Corporation dans la province d’Eastern Cape et élaboré dans le cadre de la stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants prévoit (à terme) l’implantation de monocultures de canola (une variété de colza) sur 500.000 hectares dans la région de l’ex-Transkei et la construction d’une usine de production de biodiesel à partir de cette matière première dans la zone de développement industriel d’East London. La première phase du projet (qui doit aboutir à la mise en culture de canola sur 70.000 ha dans la vallée de l’Umzimvubu) devait être achevée en 2008.

Une opposition sociale forte s’est structurée contre ce projet. Elle réunit de nombreuses organisations locales mais aussi des ONG internationales. Ce mouvement d’opposition dénonce en premier lieu le détournement d’usage de grands ensembles de communaux municipaux et de terres communes traditionnelles et tribales. Leur enclosure et utilisation pour la monoculture de colza va, selon ces organisations, avoir des conséquences négatives sur les modes de vie et la sécurité alimentaire des populations locales de par le bouleversement des pratiques d’élevage et la disparition des jardins potagers de subsistance qu’ils vont engendrer. Ces structures contestent ainsi, en particulier, la procédure qui a conduit à la définition du projet. Selon elles, aucune concertation préalable avec les populations utilisatrices du foncier n’a eu lieu. Le mouvement appelait, en mars 2007, à la refonte de la stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants pour, notamment, y accorder une part plus grande à la voix des populations locales.

Voir l’article de présentation des cas sélectionnés, pour plus de détail sur la nature de ce travail, ses limites et son objectif.

Sources

- African Centre for Biosafety, 2007, The Impacts on Land, Food and Forests (disponible sur http://www.biofuelwatch.org.uk/docs…),

- Annexe du document "Rural communities express dismay" : ‘Land Grabs fuelled by Biofuels Strategy’, déclaration de divers participants à l’atelier organisé par des ONG à Durban, en mars 2007, pour analyser la Stratégie nationale de développement de la production industrielle d’agrocarburants, disponible sur http://www.biosafetyafrica.org.za/i…)

    Posted by: AGTER
  •   AGTER
  • 19 January 2010

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