Lutte contre l'accaparement des terres : vote à l’unanimité de la proposition PS

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Le Parti Socialiste (Belgique) | 26/04/2011
 
La sénatrice Olga Zrihen vient de gagner ce matin une bataille dans son combat contre l’accaparement des terres des pays en développement par des pays tiers ou des sociétés commerciales. Sa proposition de résolution a été votée à l’unanimité en Commission des Relations extérieures du Sénat.
 
La problématique est aussi importante pour les pays en développement que méconnue par le grand public en Belgique. 13x la superficie de la Belgique. C’est l’équivalent de la superficie des terres qui ont changé de mains ou sont l’objet de négociations en Afrique, en Amérique latine ou en Asie. Plus de 40 millions d’hectares ont été acheté à des pays en développement par des pays riches, des puissances émergentes, comme la Chine ou les pays de la péninsule arabique, ou encore des fonds d’investissements. Et le phénomène va en s’amplifiant. A cause principalement de l’impact du changement climatique (sécheresses, pénuries d’eau, déforestation,..), de l’urbanisation croissante,…
 
Le but de ces processus d’accaparement n’est pas le bien-être des populations locales mais vise essentiellement la spéculation sur la valeur des terres arables et de leurs productions sur le marché de l’exportation. Ce processus d’accaparement des terres tend à faire disparaître l’agriculture paysanne et non à l’améliorer, ce qui fragilise encore plus la souveraineté alimentaire des pays ciblés par cette pratique.
 
Négation des droits fonciers des populations autochtones, appropriation par le biais de processus illégaux, non transparence des mécanismes d’acquisition, absence de cadre légal, achats massifs de terres par des capitaux étrangers,… sont autant d’éléments qui participent à l’émergence d’un néo-colonialismeéconomique et financier!
 
La souveraineté et la sécurité alimentaires des pays concernés par cette problématique est en jeu. Si ces pratiques ne sont pas encadrées ou supervisées, des crises sociales et politiques ou des conflits risquent d’éclater.
 
Olga Zrihen demande notamment au Gouvernement de prévoir dans le budget de la coopération au développement un soutien à la mise en place dans les pays partenaires d’une réglementation imposant aux investisseurs étrangers certains critères minimaux :

--> Les investissements doivent être couplés à des projets à haute intensité de main-d’œuvre locale;

--> Les investissements doivent réserver une partie significative des récoltes, à leur mise en vente sur les marchés locaux sans affecter négativement lesdits marchés locaux;

--> Les investissements doivent préserver les sols, les nappes phréatiques et l’environnement;

La proposition d’Olga Zrihen sera votée lors de la prochaine séance plénière du Sénat.

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