Les paysans plaident pour la promulgation de la loi agricole avant la fin de cette législature

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Digital Congo | Kinshasa | 10/10/2011

Les paysans plaident pour la promulgation de la loi agricole avant la fin de cette législature

Les paysannes ont exprimé leur inquiétude de voir le chef de l’Etat Joseph Kabila renvoyer au parlement la loi agricole pour la relecture de son article 16 alinéa 2 et ont plaidé pour sa promulgation avant la fin de cette législature.

Le président de la cellule de plaidoyer en faveur de la loi agricole, M. Paluku Mivimba, a exprimé son inquiétude sur le renvoi par le président de la République Joseph Kabila de la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture au parlement pour la relecture de son article 16 alinéa 2. C’était au cours d’un point de presse qu’il a animé samedi 8 octobre dernier au siège du Prefed à Kinshasa/Gombe.

Selon lui, ce renvoi s’explique par le fait que le chef de l’Etat Joseph Kabila a jugé que cet article n’a pas tenu compte des mesures restrictives pour l’acquisition de terre par des étrangers.

« Notre souci, c’est informer d’autre couche sociale sur la préoccupation des paysans de pouvoir obtenir la loi qui oriente leur métier. Notre métier d’agriculteur est resté pendant longtemps un métier non considéré parce qu’il n’a pas d’orientation. C’est pourquoi l’agriculture congolaise est restée pendant longtemps une agriculture traditionnelle au monde », a indiqué M. Paluku Mivimba qui a renchéri : « ce renvoi presque à la fin du mandat inquiète quant à la promulgation. Ce sont des efforts déployés et nous nous demandons si à la prochaine législature cette loi sera prise en compte ou il sera question de tout recommencer ».

« Avec la loi et tout ce qui est proposé dans cette loi, une fois mise en application, nous avons l’espoir qu’il y a lieu de promouvoir l’agriculture congolaise », a-t-il précisé avant de prendre pour exemple ; la création de fonds pour le développement de l’agriculture, l’exonération des intrants agricoles, l’implication des producteurs agricoles dans les organes de prise des décisions en matière agricole et la sécurité foncière pour les petits agriculteurs comme pour les grands producteurs.

Par ailleurs, le président de la Cellule de plaidoyer a affirmé que toutes ces mesures ou tous ces articles vont réconforter un peu l’agriculteur congolais.

« C’est pourquoi, a-t-il dit,  nous sommes un peu inquiets sur cette loi. Ne pas promulguer pour cette année, c’est l’agriculture congolaise qui est hypothéquée ».

En ce qui concerne les propositions faites, M. Paluku Mivimbi a fait savoir que la Cellule de plaidoyer a eu du mal à formuler des propositions concrètes.

« Pour nous, entant que producteurs agricoles, nous avions proposé que, lors de la cession de terre, le comité ou bien le conseil consultatif et les entités décentralisées soient consultés. Nous pensons qu’à ce niveau, les villageois seront informés de la cession de terre dans leur milieu et peut-être ils pourront réagir s’ils trouvent que cette cession de terre a des conséquences négatives sur leur survie », a précisé le président de la cellule.

Pour l’alinéa 2, il a souhaité que l’on souligne l’implication des autorités politico-administrative en charge de la gestion de terre pour éviter des conflits.

Prenant la parole, Mme Espérance Nzuzi Mwaka, membre de cette cellule, a martelé que son mouvement est en train veiller sur cette loi vue son caractère des protéger et favoriser les paysans.

« C’est comme ça que les politiciens croient qu’ils vont amener les investisseurs. S’il n’y a pas la loi, ce qu’ils ne vont pas créer des emplois. Mais pour nous,  les investisseurs vont créer le chômage parce qu’ils viendront prendre de terre pour nous chasser de notre métier », a poursuivi Mme Espérance Nzuzi.

Pour le directeur de Prefed Ernest Kuyengila, ce renvoi de la loi agricole au parlement  n’est pas mal tombé dans ce sens que d’abord elle protège les paysans et cela, sur base d’un constat parce que dans le code minier et dans le code forestier il y avait des abus.

« C’est pourquoi que l’autorité s’est rendue compte qu’avec cette loi il faut revoir la situation, si non on risque de tomber dans de loi antérieure qui a pour effet de jeter les paysans en dehors de terre de leurs ancêtres, au risque de nous amener à la situation qu’on trouve en Amérique latine où toutes les terres sont accaparées par des étrangers et les paysans se retrouvent sans terre. Comme conséquence, des luttes permanentes pour l’acquisition de certaine terre. Nous, nous avons trouvé que c’était bien de revoir cet articla là ». C’est en ces termes qu’Ernest Kuyengila a jugé positif la position du Chef de l’Etat.

Hyamaz/MMC

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