Spéculation foncière : La société civile pour un juste équilibre entre les investisseurs et l’agriculture familiale

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Dakar Actu | Mardi 18 Mars 2014

Spéculation foncière : La société civile pour un juste équilibre entre les investisseurs et l’agriculture familiale

Une quarantaine d’organisations de la société civile (OSC) africaine, des organisations paysannes et groupes de base de plus de 25 pays se réunissent pour une session de planification stratégique, qui va permettre au bout des deux jours de sortir une plateforme

Cette plateforme, selon Amadou Kanou­té directeur exécutif de COCIDEV (Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement), aura pour objectif de formuler la stratégie d’engagement des OSC africaines dans l’Initiative sur les Politiques Foncières (Land Policy Initiative, LPI). « Elle définira les stratégies et comment impliquer la société civile africaine dans l’Initiative sur les politiques foncières et pour que aussi le message puisse être plus concis dans la formulation  de cette LPI ».

Cette dernière, selon le souhait d’Amadou Kanouté, devrait offrir les garanties pour que la spéculation des terres soit un mauvais souvenir. « Autant les Etats appellent l’investissement pour venir dans l’agriculture, autant il faut chercher le juste milieu pour que les intérêts des exploitations familiale soient prises en compte. C’est 70% de ces exploitations qui assurent notre sécurité alimentaire. Nos états vivent sous la contrainte d’investissements alors il nous faut nous assurer en tant que société civile que ce travail d’éveil nous le menions au plan continental pour nous assurer que la balance ne penche pas en faveur des investisseurs au détriment de l’agriculture familiale».

Les initiatives pour y arriver, selon lui, c’est «d’abord de demander l’arrêt de l’accaparement des terres, et de lancer un appel pour dire que 650.000 hectares donnés à 17 investisseurs nationaux ou privés en l’espace de 10 ans représentent 17% des surfaces cultivables de notre pays. C’est beaucoup trop, il faut arrêter et faire un moratoire sur l’accaparement de terres et que nous puissions aller vers une réforme foncière consensuelle. Et la deuxième chose c’est de nous impliquer par exemple dans la commission nationale de réforme foncière ».

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APS | 18 mars 2014

Des organisations engagées dans l’Initiative sur les politiques foncières

Dakar, 18 mars (APS) – Une quarantaine d’organisations de la société civile africaine actives dans le domaine de l’agriculture, des organisations paysannes et des groupes de base de plus de 20 pays prennent part à Dakar à une rencontre pour formaliser leur engagement dans l’Initiative sur les politiques foncières (LPI, en anglais), a constaté l’APS.

La LPI est une initiative de la Commission de l’Union africaine (UA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD).

Le Conseil national de concertation des ruraux (CNCR) espère que cette rencontre ''permettra de renforcer les synergies et élargir le partenariat entre organisations de la société civile africaines dans l’Initiative pour l’accès équitable à la terre et à la sécurisation des droits fonciers et des exploitations familiales'', a dit son président Samba Guèye.

‘’La rencontre aborde une question d’une importance capitale pour les exploitations familiales qui jouent un rôle central dans nos pays’’, a affirmé M. Guèye.

''C’est pourquoi, a-t-il dit, il est important pour le CNCR de renforcer la dynamique de la société civile en particulier les organisations paysannes pour assurer leur participation à la formulation des politiques’’.

Il a ainsi invité les Etats africains, les institutions régionales (UEMOA et CEDEAO), de même que l’UA à engager des concertations avec les OSC en particulier les organisations paysannes et tous les acteurs du développement agricole et rural pour la formulation et la mise en œuvre participative de politiques et mécanismes de gouvernance foncière.

‘’Cela pour prendre en compte les préoccupations des communautés locales et les bonnes pratiques qui garantissent la paix sociale dans notre continent’’, a souligné le président du CNCR.

Venu représenter le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Waly Diouf a souligné que ''la question foncière est sociale, économique, politique, culturelle. Elle nécessite donc une prise en charge collective par tous les acteurs''.

''La finalité est une collaboration raisonnée et mutuellement avantageuse pour une agriculture plus visible, plus efficace et plus efficiente dans la prise en compte des besoins de générations actuelles et futures'', a rappelé M. Diouf.

Il est attendu de la LPI qu'elle aide les Etats membres de l’UA dans la mise en œuvre de la Déclaration de l’UA sur les problèmes et enjeux fonciers en Afrique, conformément aux cadre et directives pour les politiques foncières en Afrique. Son objectif est de réaliser le développement socioéconomique, la paix, la sécurité et le respect de l’environnement sur le continent.
 

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