Les gestes du BJP en direction du monde rural

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Son projet de réviser les lois d'acquisition foncière et de faciliter l'achat de terres pour des projets industriels a semé la grogne parmi les agriculteurs (Chandan Khanna / AFP)

Les Échos |

Les gestes du BJP en direction du monde rural

Michel de Grandi / Journaliste, service international

Modi veut étendre un système d'assurance sociale aux milieux ruraux. La loi sur le foncier a fortement irrité les paysans.

Narendra Modi le sait, il doit largement son élection au monde agricole. Il prévoit donc d'étendre aux 263 millions de paysans un système d'assurance sociale (santé et accident) et compte pour cela aller vite. Mardi, le secrétaire à l'Agriculture a laissé entendre que ce dispositif pourrait être mis en place dès le mois d'octobre.

Plus que jamais, le gouvernement a le souci de ne pas fâcher les milieux ruraux. Déjà, parce qu'il compte sur leurs votes pour avoir la majorité absolue aux élections à la Chambre haute. Ensuite, parce qu'il a beaucoup à se faire pardonner.

Dépendant de la mousson

Son projet de réviser les lois d'acquisition foncière et de faciliter l'achat de terres pour des projets industriels a semé la grogne parmi les agriculteurs, déjà secoués par les pertes sur les récoltes occasionnées par le déficit hygrométrique. La sécheresse, particulièrement sévère au printemps, a donné au Premier ministre une bonne occasion de multiplier les gestes en direction du monde rural. L'Inde s'est dite prête, voilà quelques semaines, à mobiliser 500 milliards de roupies (7,1 milliards d'euros) au cours des cinq prochaines années pour irriguer davantage de surfaces agricoles. Le but immédiat est bien sûr d'augmenter les rendements agricoles. « Nous voulons adopter des technologies nous permettant d'économiser la ressource et aussi de la stocker », a indiqué Arun Jaitley, le ministre des Finances. « Avec un bon système d'irrigation, les rendements progressent nettement et les agriculteurs peuvent alors espérer plusieurs récoltes par an », explique Prerana Desai, vice-président pour la recherche à Edelweiss Integrated Commodity Management Ltd, une organisation non gouvernementale fondée en 2014. En mars déjà, le gouvernement indien avait débloqué 172 millions d'euros pour venir en aide à près de 4.000 villages de l'Etat du Maharashtra (région de Bombay). Outre la faiblesse des précipitations, l'épuisement des nappes phréatiques, le choix de cultures fortement consommatrices d'eau et bien entendu le manque d'infrastructures d'irrigation expliquent cette situation.

Dans un pays où 300 millions de personnes n'ont pas encore accès à l'électricité, les agriculteurs demeurent donc fortement dépendants de la mousson, qui représente 70 % de l'apport en eau utile. Et cette année, les services de météo ont déjà prévenu que les pluies de mousson ne représenteraient que 88 % de l'apport moyen calculé sur les dernières années. Du fait de la première grande sécheresse en quarante ans.

M. G., Les Echos

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