MAR et son voisinage se cabrent contre SEN INDIA. La société civile, « scandalisée », rejoint le combat.


Note de GRAIN:
• Le nom officiel de la société en question : SenegIndia SARL
 Son site web : http://senegindia.com/agriculture-project/ (English)
• Une vidéo officielle : https://youtu.be/aUkps3CuiKU (English)
 Sur Twitter : https://twitter.com/@SenegIndiaSARL (English)

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La démarche jugée forcée et non concertée de l’entreprise suscite par ailleurs l’indignation de la société civile qui a rencontré, samedi, les populations des villages concernées pour échanger sur les enjeux de ce litige. 
Ndar Info | Samedi 18 Juin 2016

CRISE FONCIÈRE : MAR et son voisinage se cabrent contre SEN INDIA. La société civile, « scandalisée », rejoint le combat.

RICHARD TOLL / MBANE | Le tragique syndrome de FANAYE et ses multiples corolaires plane dans la Commune de MBANE, aux prises, en ce moment, à d’intenses tensions entre les habitants de MAR et la société SEN INDIA.

Un collectif regroupant les habitants des villages de Louguéré Bailo, Madina Mar, Ballandé entame le combat contre l’Agrobusiness accusé de vouloir faire main basse sur leurs terres.

Bénéficiant d’un bail de 5000 hectares, SEN INDIA exige, dans son projet d’extension, la délocalisation de ces hameaux pour y développer la culture de la pomme de terre et la pastèque.

« Des populations autochtones sont devenues des étrangers dans leur propre terroir alors que ces villages datent de plus de 100 ans. Nous ne laisserons pas ces étrangers venir spolier nos terres et détruire notre culture », a dit Cheikh BA, président du collectif des jeunes de MAR.

La démarche jugée forcée et non concertée de l’entreprise suscite par ailleurs l’indignation de la société civile qui a rencontré, samedi, les populations des villages concernées pour échanger sur les enjeux de ce litige.

« Ce que nous avons entendu nous a scandalisés. Il s’agit de spoliation et d’accaparement de terres par des Indiens sans le consentement de paysans sénégalais », a dénoncé Mamadou MBODJI, coordonnateur Mouvement M23.

En évoquant les « précédents dangereux» à FANAYE, M. MBODJI appelle à une synergie collective pour « que ces populations qui sont prêtes à mourir pour leurs terres, ne meurent pas du fait d’une très grande injustice ».

« C’est pour cela que nous pensons devoir les accompagner », dit-il, en annonçant une mobilisation de la société civile sénégalaise pour protéger les intérêts des populations.

> Le film de la rage de MAR contre SEN INDIA, les plaintes des populations et les précisions de la Société civile.
 


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L'As Quotidien | 20 juin 2016

SPECULATION FONCIERE A MBANE
Mamadou Mbodji du M23 soutient les populations

La question foncière constitue une préoccupation des populations, notamment celles du Walo qui sont montées au créneau pour dénoncer la «spoliation» de leurs terres. Avant-hier, elles ont battu le macadam pour dire non à Sen India. Elles ont bénéficié d’un appui de taille, celui du coordonnateur du M23 qui dénonce la «boulimie foncière». Mamadou Mbodji apporte son soutien aux populations dans cette bataille que ces dernières n'entendent pas arrêter. 

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«Ce que nous avons entendu, nous a scandalisés. Il s’agit de spoliation et d’accaparement de terres par des Indiens, sans le consentement de paysans sénégalais. J'appelle à une synergie collective pour que ces populations, qui sont prêtes à mourir pour leurs terres, ne meurent pas du fait d’une très grosse injustice», a dénoncé le coordonnateur du M23 Mamadou Mbodji
Après Fanaye, puis Gnith, Mbane prend le relais. Le tragique syndrome de Fanaye avec son lot de morts plane sur la commune de Mbane où sont survenues de vives tensions entre les populations de Mar et la société Sen India. Les habitants des villages de Louguéré Bailo, Madina Mar, Ballandé ont entamé le combat contre la société de l’Agrobusiness qu'ils accusent de vouloir faire main basse sur leurs terres. Actuellement, ils dénoncent le fait que Sen India bénéficie d’un bail de 5.000 hectares. Cette unité agro-industrielle exige, dans son projet d’extension, la délocalisation de ces hameaux pour y développer la culture de pomme de terre et de pastèque. «Des populations autochtones sont devenues des étrangers dans leur propre terroir, alors que ces villages datent de plus de 100 ans. Nous ne laisserons pas les étrangers venir spolier nos terres et détruire notre culture», a indiqué Cheikh Ba. Le président du collectif des jeunes de Mar trouve que la démarche «forcée et non concertée» de l’entreprise est à condamner et suscite l’indignation de la société civile, notamment le Mouvement du 23 Juin (M23) qui a rencontré, samedi, les populations pour échanger sur les enjeux de ce litige. La position de Mamadou Mbodji est sans équivoque. «Ce que nous avons entendu, nous a scandalisés. Il s’agit de spoliation et d’accaparement de terres par des Indiens, sans le consentement de paysans sénégalais. J'appelle à une synergie collective pour que ces populations, qui sont prêtes à mourir pour leurs terres, ne meurent pas du fait d’une très grosse injustice», a dénoncé le coordonnateur du M23 qui promet un accompagnement. «C’est pour cela que nous pensons devoir les accompagner. Il y aura une mobilisation de la société civile sénégalaise pour protéger les intérêts des populations», dit-il.

Toutefois, la mobilisation des habitants des villages de Louguéré Bailo, Madina Mar, Ballandé et Mar contre la société Sen India, accusée de spolier leurs terres, n'a pas laissé insensibles le maire de Mbane, Sadio Demba Sow et le sous-préfet, Oumar Dia. Ces derniers estiment que la concertation sera toujours de mise, malgré les tiraillements. Toutefois, les populations déterminées, n'entendent pas lâcher du lest, ce qui présage d'autres manifestations de contestation.

Galaye SENE (L'As)

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Ndar Info | 18 juin 2016

VIDEO | CRISE FONCIÈRE A MBANE : le Maire Sadio Demba SOW et le Sous - Préfet Oumar DIA s'expliquent.


À la suite de la mobilisation, samedi, des habitants des villages de Louguéré Bailo, Madina Mar, Ballandé et Mar contre la société SEN INDIA accusée de spolier leurs terres, le Maire de Mbane Sadio Demba SOW et le Sous- Préfet Oumar DIA reviennent sur la genèse du processus d'affectation des terres aux Indiens.

Le Sous - Préfet soutient que la concertation sera toujours de mise malgré les tiraillements et que des hameaux ont été déjà dédommagés pour faciliter leur délocalisation et enclencher la mise en oeuvre du projet d'extension de Sen India.

> En vidéo, les explications et précisions du Maire et du Sous- Préfet...

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