"Agrogeneration exploitera plus de 100.000 hectares de terre d'ici 2012"

Le 26/05/2010 à 09:13 - Mis à jour le 26/05/2010 à 10:42
"Agrogeneration exploitera plus de 100.000 hectares de terre d'ici 2012"

"Agrogeneration exploitera plus de 100.000 hectares de terre d'ici 2012"
"Agrogeneration exploitera plus de 100.000 hectares de terre d'ici 2012"

Charles Vilgrain, le président d' Agrogeneration
2.18 | -0.91% | 28/05/2010 - 15h27 Cours - Actualités | Consensus | Société

Ajouter à la liste des valeurs Ajouter au portefeuille Créer une alerte Agrogeneration (ALAGR 2.18 -0.91%) , commente la dernière acquisition du groupe en Ukraine et dévoile son plan de marche. Il prévoit d'exploiter 100.000 hectares de terre à l'horizon 2012 et ce sans forcement lever de capitaux supplémentaires.
Capital.fr : Vous êtes un groupe agricole français qui a choisi de cultiver des terres en Ukraine. Pourquoi un tel choix ?

Charles Vilgrain : Lorsque j'ai lancé ce projet avec Charles Beigbeder, notre principale idée était de produire des céréales à grande échelle. Nous avons d''abord regardé l'Amérique latine puis l'Afrique et le pourtour de la mer noire avant de retenir l'Ukraine, notamment pour la terre noire et les milliers d'hectares qui n'étaient pas cultivés.
Capital.fr : Vous avez fait votre entrée en Bourse en mars dernier pour lever des capitaux et vous continuez de récolter des fonds via des placements privés. Pourquoi avez-vous besoin d'autant d'argent ?

Charles Vilgrain : Il faut amorcer la pompe. Nous sommes locataires de terrains qui n'ont pas été cultivés depuis de nombreuses années. Aussi, au démarrage d'une exploitation, il faut rééquiper les fermes en machines agricoles, redynamiser la terre et augmenter les capacités de stockage-séchage. Le besoin en fond de roulement est donc très important.
Capital.fr : Pourquoi avez-vous besoin d'importantes capacité de stockage ?

Charles Vilgrain : Pour ne pas être tributaire des prix du marché. L'intérêt est de sécher nos céréales et de les stocker pendant plusieurs mois. Nous voulons être en mesure de pouvoir stocker la moitié de notre production et pour cela nous équipons chaque ferme.
Capital.fr : Comment déterminez-vous les cultures de vos prochaines moissons ?

Charles Vilgrain : Selon une analyse agronomique. On a besoin d'une rotation des cultures afin de ne pas appauvrir la terre. Il faut aussi respecter un équilibre entre les cultures d'hiver comme le blé et le colza et celles du printemps comme le maïs et le tournesol. Enfin, mais dans une moindre mesure, nous tenons compte de l'évolution des cours des céréales.
Capital.fr : Lors de la publication de vos comptes annuels vous avez accusé une perte de près de 5 millions d'euros. Comment expliquez-vous cette contre-performance ?

Charles Vilgrain : Ce qu'il faut retenir c'est que la marge brute a été négative de 2 millions d'euros l'an dernier car les terres cultivées ont généré un rendement de seulement 2,8 tonnes par hectare. Quand la terre n'est pas travaillée, le rendement est décevant, il faut en effet 3 à 4 ans pour obtenir un rendement optimum. Mais dès cette année, le rendement devrait atteindre 4 tonnes l'hectare pour des coûts identiques à ceux de 2009. Agrogeneration dégagera donc une marge brute positive en 2010.
Capital.fr : Vous venez d'annoncer le doublement des surfaces cultivées. Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

Charles Vilgrain : On espère pouvoir officialiser dans les semaines qui viennent la finalisation de l'acquisition des trois fermes en Ukraine. On produira ainsi sur 42.000 hectares cette année. Par ailleurs, nous n'excluons pas une nouvelle acquisition dans les six à huit mois qui viennent. Nous avions initialement trois projets sous le coude, les deux autres sont toujours là et nous travaillons dessus.
Capital.fr : Vous envisagez d'exploiter 100.000 hectares de terre à l'horizon 2012. Aurez-vous pour cela besoin de lever de nouveaux capitaux ?

Charles Vilgrain : Ce n'est pas sûr, tout dépend du rythme des acquisitions. Nous nous sommes basés sur une acquisition par an en moyenne qui serait financée par le cash flow généré de l'activité. Maintenant, si une opportunité se présente, on accélèrera notre développement et nous n'excluons pas de faire appel au marché.
Propos recueillis par Johan Deschamps.

© Capital.fr

Charles Vilgrain, le président d' Agrogeneration

Capital.fr | Le 26/05/2010

Agrogeneration (ALAGR 2.18 -0.91%) , commente la dernière acquisition du groupe en Ukraine et dévoile son plan de marche. Il prévoit d'exploiter 100.000 hectares de terre à l'horizon 2012 et ce sans forcement lever de capitaux supplémentaires.

Capital.fr : Vous êtes un groupe agricole français qui a choisi de cultiver des terres en Ukraine. Pourquoi un tel choix ?

Charles Vilgrain : Lorsque j'ai lancé ce projet avec Charles Beigbeder, notre principale idée était de produire des céréales à grande échelle. Nous avons d''abord regardé l'Amérique latine puis l'Afrique et le pourtour de la mer noire avant de retenir l'Ukraine, notamment pour la terre noire et les milliers d'hectares qui n'étaient pas cultivés.

Capital.fr : Vous avez fait votre entrée en Bourse en mars dernier pour lever des capitaux et vous continuez de récolter des fonds via des placements privés. Pourquoi avez-vous besoin d'autant d'argent ?

Charles Vilgrain : Il faut amorcer la pompe. Nous sommes locataires de terrains qui n'ont pas été cultivés depuis de nombreuses années. Aussi, au démarrage d'une exploitation, il faut rééquiper les fermes en machines agricoles, redynamiser la terre et augmenter les capacités de stockage-séchage. Le besoin en fond de roulement est donc très important.

Capital.fr : Pourquoi avez-vous besoin d'importantes capacité de stockage ?

Charles Vilgrain : Pour ne pas être tributaire des prix du marché. L'intérêt est de sécher nos céréales et de les stocker pendant plusieurs mois. Nous voulons être en mesure de pouvoir stocker la moitié de notre production et pour cela nous équipons chaque ferme.

Capital.fr : Comment déterminez-vous les cultures de vos prochaines moissons ?

Charles Vilgrain : Selon une analyse agronomique. On a besoin d'une rotation des cultures afin de ne pas appauvrir la terre. Il faut aussi respecter un équilibre entre les cultures d'hiver comme le blé et le colza et celles du printemps comme le maïs et le tournesol. Enfin, mais dans une moindre mesure, nous tenons compte de l'évolution des cours des céréales.

Capital.fr : Lors de la publication de vos comptes annuels vous avez accusé une perte de près de 5 millions d'euros. Comment expliquez-vous cette contre-performance ?

Charles Vilgrain : Ce qu'il faut retenir c'est que la marge brute a été négative de 2 millions d'euros l'an dernier car les terres cultivées ont généré un rendement de seulement 2,8 tonnes par hectare. Quand la terre n'est pas travaillée, le rendement est décevant, il faut en effet 3 à 4 ans pour obtenir un rendement optimum. Mais dès cette année, le rendement devrait atteindre 4 tonnes l'hectare pour des coûts identiques à ceux de 2009. Agrogeneration dégagera donc une marge brute positive en 2010.

Capital.fr : Vous venez d'annoncer le doublement des surfaces cultivées. Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

Charles Vilgrain : On espère pouvoir officialiser dans les semaines qui viennent la finalisation de l'acquisition des trois fermes en Ukraine. On produira ainsi sur 42.000 hectares cette année. Par ailleurs, nous n'excluons pas une nouvelle acquisition dans les six à huit mois qui viennent. Nous avions initialement trois projets sous le coude, les deux autres sont toujours là et nous travaillons dessus.

Capital.fr : Vous envisagez d'exploiter 100.000 hectares de terre à l'horizon 2012. Aurez-vous pour cela besoin de lever de nouveaux capitaux ?

Charles Vilgrain : Ce n'est pas sûr, tout dépend du rythme des acquisitions. Nous nous sommes basés sur une acquisition par an en moyenne qui serait financée par le cash flow généré de l'activité. Maintenant, si une opportunité se présente, on accélèrera notre développement et nous n'excluons pas de faire appel au marché.

Propos recueillis par Johan Deschamps.

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