L’accaparement des terres toujours d’actualité à Madagascar

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L'entreprise coréenne Daewoo avait obtenu un bail pour l’exploitation de plus d’un million d’hectares de surfaces agricoles malgaches. Jean-Pierre Malavialle/wikimediaorg
Radio France Internationale | lundi 16 juillet 2012

L’accaparement des terres toujours d’actualité à Madagascar

Par RFI

A Madagascar, trois ans après « l’affaire Daewoo », la question de l’accaparement des terres est toujours d’actualité. Cette affaire était un des éléments importants de la crise de 2009 qui a conduit au renversement du président Ravalomanana. Daewoo, entreprise coréenne, avait obtenu un bail pour l’exploitation de plus d’un million d’hectares de surfaces agricoles. Aujourd’hui ce projet est arrêté, mais l’engouement pour les terres se poursuit dans le cadre d’autres projets agricoles ou miniers, et la transparence fait parfois défaut. Une plateforme d’associations paysannes a décidé de constituer une base de données générale pour améliorer le suivi des projets.

L’acquisition de terres sur des grandes superficies concerne surtout le secteur minier, et dans le secteur agricole, une dizaine de projets de culture de jatropha ont débuté depuis 2009, notamment dans le sud sur le plateau aride de l’Ihorombe. Des projets connus et déclarés officiellement, mais ca n’est pas toujours aussi simple, comme le déplore Eric Raparison, le coordonnateur du SIF, plate-forme de Solidarité des intervenants sur le foncier qui regroupe une vingtaine d’associations paysannes.

« Souvent, explique-t-il, la population n’est pas au courant de l’existence de l’entreprise, et les investisseurs sérieux et honnêtes ont du mal à parfaire les procédures. Sur l’utilisation de la terre à Madagascar, même l’Etat ne dispose pas d’une base de données exhaustive et en temps réel ».

L’ambition du SIF et de ses partenaires est donc d’établir, avec les autorités, cette base de données générale. Un recensement qui serait mis à jour grâce à un système de veille. « Nous avons décidé de mettre en place un système de veille informative pour permettre aux gens de réagir à toute forme d’accaparement de terre ou d’agissements qui n’a pas suivi les procédures officielles », ajoute Eric Raparison.

Pour ce système de veille, l’association s’appuie sur un réseau de radios locales. Des médias avec lesquels elle fait déjà de la sensibilisation sur les questions foncières.
  •   RFI
  • 16 July 2012

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