8e FDA à Addis Abeba : L’Afrique s’inquiète des risques des investissements fonciers à grande échelle

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El Moudjahid | 25.10.2012

8e FDA à Addis Abeba : L’Afrique s’inquiète des risques des investissements fonciers à grande échelle

D.R

L’Afrique, qui regorge de terres arables, s’inquiète des risques que pourraient engendrer les investissements fonciers à grande échelle sur le plan social, économique et environnemental, estiment les participants au 8e FDA à Addis Abeba.

"L’inquiétude croissante concernant les droits fonciers, la sécurité alimentaire, l’impact environnemental et les bouleversements sociaux ont avivé le débat sur les coûts et l’opportunité des ces transactions à grande échelle", constatent les organisateurs du Forum. En Afrique, où se trouve une grande partie des terres arables du monde, des superficies importantes de terres agricoles sont louées ou vendues à des investisseurs opérant des gains faciles.

La flambée mondiale des prix des aliments et de l’énergie, et la pression grandissante en matière de la sécurité alimentaire sont à l’origine de la hausse de la demande de terres productives par des investisseurs nationaux et étrangers. Le 8e Forum pour le développement de l’Afrique a consacré une session à la gestion des risques et les opportunités des investissements fonciers à grande échelle en faveur du développement de l'Afrique. Le nouveau défi de l’Afrique consiste, selon les participants à cette réunion, à "reconnaître et fixer les droits fonciers des communautés locales dans la législation foncière et assurer le suivi des mécanismes relatifs aux investissements fonciers à grande échelle".

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Panapress
25-10-2012

Les étrangers, nouveaux acquéreurs de terres agricoles en Afrique

Les sociétés et pays étrangers sont les nouveaux acquéreurs de terres agricoles en Afrique, ont déploré ce mercredi à Addis-abeba, les participants au huitième forum pour le développement de l’Afrique, démarré lundi dans la capitale éthiopienne.

Les investissements fonciers à grande échelle dans l’agriculture ne sont pas un phénomène nouveau en Afrique, ont reconnu les participants.

"Si les terres étaient d’abord essentiellement acquises par des sociétés étrangères, elles sont de plus en plus acquises ou facilitées par des gouvernements étrangers", selon eux.

A titre d’exemples, les participants citent le cas d’agriculteurs sud-africains devenus acquéreurs de terres en Zambie, au Mozambique et en Tanzanie et d’acteurs importants au niveau national qui ont acquis de grandes étendues de terres dans leur propre pays.

Les participants citent également les gouvernements nationaux, les sociétés privées (aussi bien locales qu’internationales) et les fonds d’investissement qui s’assurent l’accès aux terres agricoles pour la production alimentaire ou de biocarburants, d’où la multiplication observée des investissements et des transactions dans le domaine foncier.

Il n’existe toutefois que très peu de donnés officielles ou validées sur l’origine des investisseurs et sur la superficie des terres transférées, ont-ils fait remarquer.

Les travaux de recherche menés jusque-là se sont pour la plupart fondés sur des données provenant des médias et de blogs tenus essentiellement par des Organisations non-gouvernementales, rendant difficile tout consensus sur les étendues achetées et l’origine des investisseurs.

Il existe peu d’informations sur les superficies transférées et encore moins sur la part des terres transférées qui est pleinement utilisée ou rendue productive.

Abordant les raisons qui sous-tendent la nouvelle vague d’acquisition de terre en Afrique, les intervenants citent, entre autres, la recherche au niveau mondial d’alternatives aux combustibles fossiles, au regard notamment de l’augmentation spectaculaire du prix du pétrole à partir de 2008,et les préoccupations en matière de sécurité alimentaire liées aux difficultés que rencontre la production agricole dans les pays investisseurs.

En dehors des considérations relatives à la sécurité alimentaire ou énergétique, la vague actuelle d’investissements fonciers s’explique par l’intérêt pour des placements lucratifs. La hausse escomptée des taux de rendement dans l’agriculture et le foncier sont les principaux facteurs déterminant les nouveaux types d’investissements fonciers.

Le montant peu élevé des taxes foncières, quand elles ne sont pas absentes, font des pays africains des destinations attractives. Ces taxes se situent entre 4,8 et 7,1 dollars américains par hectare au Soudan, entre 6 et 12 dollars par hectare au Mali et entre 6,5 et 10 dollars par hectare en Ethiopie.

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APA 2012-10-25

L’Afrique détient 61 % des 440 milliards d’ha des terres cultivables (document)  
 
APA-Addis Abeba (Ethiopie) Omar Faye, envoyé spécial

L’Afrique détient environ 61 % des 440 milliards d’hectares de terres cultivables dans le monde, a appris APA, lors du 8ème forum pour le développement de l’Afrique [ADF] dont les travaux prennent fin ce jeudi à Addis Abeba.

Par ailleurs, sur les dix pays qui détiennent un tiers de ces terres cultivables, six sont africains (Madagascar, Mozambique, République démocratique du Congo, Soudan, Tchad et Zambie), note le document introductif à la séance pléniere sur le theme ‘’La terre et l’avenir du développement de l’Afrique: Gérer les risques et les perspectives en matière d’investissements fonciers à grande échelle’’.

Selon le texte soumis en discussions aux participants de ADF, les gouvernements africains qui cherchent à renforcer la croissance économique, à accroître l’emploi et les revenus et à réduire la pauvreté sont bien conscients de l’intérêt qu’il y a à mettre ces terres en culture.

De même, il n’est pas étonnant que la demande de terres agricoles soit plus forte en Afrique qu’ailleurs dans le monde, surtout après les crises alimentaires et énergétiques de la période 2007-2008.

Outre qu’elle dispose de plus de terres productives que les autres continents, l’Afrique est le continent où existe l’écart le plus important en matière de rendement agricole, comparé à d’autres régions du monde, selon le document.

Cet écart s’explique en partie par la faiblesse des investissements dans le secteur agricole, elle-même due à des politiques macroéconomiques qui privilégient depuis des décennies d’autres secteurs et des politiques agricoles incohérentes ayant eu pour effet de négliger les petits exploitants, pourtant majoritaires en Afrique’’, selon la source.

Les investissements fonciers à grande échelle dans l’agriculture ne sont pas un phénomène nouveau. Si les terres étaient d’abord essentiellement acquises par des sociétés étrangères, pour la production de riz ou de caoutchouc, ce sont de plus en plus des gouvernements étrangers qui achètent des terres ou facilitent leur acquisition.

On sait aussi que des agriculteurs sud-africains se portent acquéreurs de terres en Zambie, au Mozambique et en Tanzanie et que des acteurs importants au niveau national achètent de grandes étendues de terres dans leur propre pays.

Les facteurs qui expliquent la nouvelle vague d’acquisition de terres en Afrique sont entre autres la recherche au niveau mondial d’alternatives aux combustibles fossiles, au regard notamment de l’augmentation spectaculaire du prix du pétrole à partir de 2008, ainsi que les préoccupations en matière de sécurité alimentaire liées aux difficultés que rencontre la production agricole dans les pays investisseurs et qui sont à l’origine des hausses des prix des produits alimentaires de 2007 et de 2008.

Le forum qui a duré cinq jours a pour thème : «Gestion et mobilisation des ressources naturelles au service du développement de l’Afrique»
 
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Panapress | 25-10-2012

La faiblesse des institutions entrave la sécurité foncière en Afrique, selon le forum pour le développement de l'Afrique


La faiblesse des institutions foncières a entravé la sécurité des droits fonciers en Afrique, ont déploré les participants au huitième forum pour le développement de l’Afrique, démarré lundi soir à Addis-Abeba.

Selon les participants à ce forum dont le thème porte sur: "Gestion et mobilisation des ressources naturelles au service du développement de l'Afrique", "en Afrique, la carence des institutions foncières faibles a empêché de sécuriser les droits fonciers des particuliers, des communautés locales et des investisseurs privés".

Ils recommandent comme moyen d’asseoir les droits fonciers locaux, la mise en place des institutions pour améliorer la gouvernance foncière et l'institution d’arrangements contractuels et de modalités d’applications transparents de sorte que les transactions foncières aient le résultat escompté sur les plans économique, social et environnemental.

Pour les experts, des marchés fonciers opérationnels, qui facilitent les transferts de terres constituant une ressource précieuse de façon à ce qu’il en soit fait l’utilisation la plus productive, sont très nécessaires si l’on veut réduire l’écart de rendement et jeter les bases d’une transformation économique structurelle qui permette aux agriculteurs de travailler dans un autre secteur.

Ils suggèrent qu’il soit reconnu les droits fonciers des communautés locales et qu’il soit facilité la sécurité de tous les types de droits, intérêts et prétentions en matière foncière, notamment pour les femmes et d’autres groupes marginalisés.

Le renforcement des institutions foncières, le suivi des mécanismes relatifs aux investissements fonciers à grande échelle sont, entre autres, les points relevés par les participants.

"Sans une prise en compte de la question de l’occupation des terres dans la gestion des investissements fonciers, ceux-ci deviendront pour l’Afrique un nouvel exemple de ressources maudites", ont souligné les experts.
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