Port-la-Nouvelle. L'usine d'huile de palme ne se fera pas

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Le port, qui fait l'objet d'un grand plan de développement, n'accueillera finalement pas l'usine de transformation d'huile de palme de la Sime Darby Unimills. / Photo archives DDM, Roger Garcia.

La Depeche | Publié le 27/11/2012

Port-la-Nouvelle. L'usine d'huile de palme ne se fera pas

Après avoir reporté de plusieurs mois son projet d'installation d'usine d'huile de palme à Port-la-Nouvelle, la société S.D. U y a discrètement, mais sûrement, renoncé. Ce qui ne remet pas en cause l'énorme chantier qui va s'engager dans le port.

Sans plus de tambours ni trompettes qu'à son arrivée, la société malaisienne Sime Darby Unimills a quitté Port-la-Nouvelle en toute discrétion. Le premier producteur mondial de l'huile de palme avait suspendu son projet pour un an, l'année dernière à la même époque. Il l'a finalement laissé tomber. «Sime Darby s'est replié sur Rotterdam. Le projet d'une usine de transformation d'huile de palme a été abandonné sur Port-la-Nouvelle», annonce Henry Garino, le conseiller régional carcassonnais.

Sylvain Angerand, membre du collectif Nopalme composé d'associations de défense de l'environnement et de militants écologistes, accueille l'information avec satisfaction mais ne crie pas victoire pour autant : «C'est une excellente nouvelle qui montre qu'on peut faire reculer un tel projet. Mais nous restons vigilants. Leur idée consiste à connecter leur plantation d'Afrique et de réduire les coûts de transport. Et tant que les États membres de la commission européenne ne remettent pas en cause les politiques d'agrocarburants, on n'aura pas avancé.»

Vigilance, vigilance…

Car même badigeonné en vert, le développement des agrocarburants est contre-productif : le colza utilisé dans les moteurs ne l'est plus dans l'agroalimentaire ; il est remplacé par l'huile de palme et la production augmente.

Par ailleurs, l'absence d'annonce officielle et définitive par Sime Darby de l'abandon du projet justifie la prudence des associations. «Ils peuvent revenir à la charge, c'est sûr», reconnaît Henry Garino.

Quoi qu'il en soit, le départ de la multinationale malaisienne ne remet pas en question la transformation du port dont les aspects vont être discutés lors du débat public (PLN 2015) qui s'ouvre ces prochains mois (lire encadré).

La région mettra 200 millions d'euros dans ce chantier comprenant notamment l'aménagement d'une digue et d'un port en eaux profondes pouvant accueillir des bateaux de très gros tonnage.

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