Vote du code foncier: la société civile en appelle à la conscience des députés pour une loi consensuelle

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Pour Simon Bodea, les terres arables sont bradées dans presque toutes les communes et plus précisément à Djidja, Zakpota, Zogbodomey et autres communes du Borgou-Alibori.
L'Evènement Précis 07/01/2013

Vote du code foncier: la société civile en appelle à la conscience des députés pour une loi consensuelle

Le projet de loi sur le code foncier introduit au parlement depuis quelques jours attire l’attention des organisations de la société civile par rapport à un certains nombre d’articles qui créent encore la polémique. Deux acteurs de l’alliance pour un code foncier consensuel et judicieux ont été invités hier dimanche 06 janvier sur l’émission « Débats actuels » de Golf Tv où ils ont lancé un cri d’alarme en direction des législateurs pour la reformulation des articles à polémique afin d’avoir un code foncier de développement.

« Projet de code foncier et accaparement des terres : les polémiques ». C’est sur ce terme évocateur de l’acuité de la problématique que Simon Bodea, secrétaire général de Synergie paysanne, coordonnateur de l’alliance pour un code foncier consensuel et judicieux et Ernest Pedro, secrétaire permanent de la plateforme des organisations de la société civile ont débattus.

Il était question, pour les deux invités, de présenter, dans un premier temps, les polémiques que suscitent le bradage des terres et ses conséquences sur l’agriculture et le développement et ensuite se pencher sur ce projet de code introduit à l’hémicycle pour l’accord des députés. En réalité, le problème d’accaparement des terres est devenu un sujet tabou au point où les organisations de la société civile en ont fait une préoccupation majeure. Pour Simon Bodea, les terres arables sont bradées dans presque toutes les communes et plus précisément à Djidja, Zakpota, Zogbodomey et autres communes du Borgou-Alibori.

Cet état de chose bloque les projets du Président de la République au sujet du développement agricole et empêche les paysans d’avoir des terres pour leurs activités quotidiennes, a t-il souligné. Son confrère Ernest Pedro a donné des exemples précis d’accaparement des terres et ajouté qu’elles sont non seulement achetées par des nationaux mais aussi par des multinationales. Ces dernières acquièrent des centaines d’hectares pour les revendre des années plus tard ou bien les conservent pour des projets non agricoles.

Ce que déplorent les responsables de l’alliance qui ont fait plusieurs propositions pour améliorer le contenu de ce projet de loi sur le foncier au Bénin. Selon les explications de Simon Bodea, il y a l’ancienne loi qui a été toilettée lors des ateliers et travaux en commissions afin de laisser place à une nouvelle proposition de loi dans laquelle figurent encore des articles à polémique tel que 360 et 366 qui traitent respectivement de la quantité de terre que peut avoir un individu et la durée de conservation de cet espace.

De discussions en discussions, Ernest Pedro a exhorté les honorables députés à revoir ces articles par rapport auxquels il n’y a pas encore le consensus. Les invités ont tous déploré le fait qu’un individu possède plus de 50 hectares de terre et que des associations achètent des terres qu’elles revendent pour se faire des bénéfices. Selon eux, les projets agricoles doivent prendre le pas sur tout autre type d’activités et favoriser l’autonomisation alimentaire. Ils ont, pour finir, prié les députés qui vont se pencher dans les tout prochains jours sur ce projet de loi, de revoir les articles 360 et 366 qui ont pour vocation d’impulser le développement.

Yannick SOMALON (Coll.)

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