Colombie: les paysans bloquent des routes pour obtenir de l'aide

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Des paysans colombiens marchent dans un camp improvisé à Pipiral, le 22 août 2013 - Photo de Eitan Abramovich - AFP
AFP | 22 août 2013

Colombie: les paysans bloquent des routes pour obtenir de l'aide

Une trentaine de routes en Colombie étaient bloquées jeudi par des paysans qui ont lancé lundi un mouvement social illimité pour obtenir des aides et un meilleur accès à la propriété foncière, selon la police.

Plus de 200.000 paysans, selon leurs leaders, étaient mobilisés et avaient installé des campements au bord de nombreuses routes, dont ils bloquaient ou ralentissaient la circulation.

Les provinces les plus affectées, parmi les onze concernées, étaient celles de Nariño (sud-ouest) et Boyaca, près de Bogota, par où transite une bonne partie de l'approvisionnement alimentaire destiné aux 7,3 millions d'habitants de la capitale. Une marche pacifique d'un millier de paysans bloquait la route reliant Bogota et Tunja, capitale de Boyaca.

Les manifestants bloquaient également dans la matinée plusieurs routes des provinces de Cundinamarca (centre), Putumayo (sud), Arauca (est) et Antioquia (nord-ouest). Les poids lourds étaient particulièrement visés.

Des dizaines de milliers d'agriculteurs et d'éleveurs ont lancé depuis quatre jours un mouvement illimité avec manifestations, rassemblements et barrages routiers dans l'ensemble de la Colombie. Des mineurs indépendants et plusieurs syndicats de chauffeurs routiers et d'employés des secteurs de la santé et de l'éducation sont venus mardi grossir leurs rangs avec d'autres revendications.

Jusqu'à mercredi, un total de 82 policiers et un nombre indéterminé de manifestants ont été blessés dans des heurts sporadiques. La police a, de son côté, indiqué avoir interpellé 98 protestataires.

Les paysans entendent obtenir l'ouverture de négociations avec le pouvoir et réclament l'établissement de prix planchers pour certains produits ainsi que la baisse des prix des intrants agricoles. Les petits agriculteurs demandent aussi des garanties en matière d'accès à la terre et de constitution de réserves paysannes, sortes de communautés autonomes, une politique favorable aux mineurs de petites exploitations, ainsi que de meilleurs services publics dans les campagnes.

Le ministre de l'Intérieur Fernando Carrillo a assuré jeudi que le gouvernement était "prêt" à dialoguer avec les paysans de Boyaca, mais a posé comme préalable "la fin des barrages et la suspension de la violence", sur l'antenne de la radio privée Blu.

La veille, les initiateurs du mouvement avaient toutefois rejeté toute négociation régionale et exigé des pourparlers au niveau national. Ils doivent rencontrer jeudi le président du Sénat Juan Fernando Cristo pour une première prise de contact avec les autorités, a annoncé à l'AFP Eberto Diaz, porte-parole de la Table nationale de dialogue agraire, qui coordonne ce mouvement d'une durée illimitée.
  •   AFP
  • 22 August 2013
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