Commission de l'océan Indien: un bilan en demi-teinte pour Madagascar

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A Madagascar, bien souvent les terres ne sont pas déclarées officiellement. Bernard Gagnon/Wikimedia Commons

RFI |

Commission de l'océan Indien: un bilan en demi-teinte pour Madagascar

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La volonté de faire de la Grande île « le grenier à blé » de l'océan Indien, et un accord de coopération militaire avec les Comores : c'est en substance le bilan pour Madagascar, à l'issue du 4e sommet des chefs d'Etats de la Commission de l'océan Indien (COI) du samedi 23 août. Un bilan déjà fortement critiqué par la société civile.

Le président malgache qui présidait le sommet, est rentré dans la nuit de samedi à dimanche des Comores, où se tenait le sommet. Contrairement à son habitude, Hery Rajaonarimampianina n'a pas organisé de conférence de presse pour commenter ces décisions. Il faut dire que les sujets liés aux conflits de souveraineté avec la France, concernant les îles Eparses, tout particulièrement, étaient très attendus par une partie de la presse et de l'opinion malgache, mais ces questions n'ont pas été abordées, en tout cas pas dans les discours ni les communiqués officiels. Quant au projet de faire de Madagascar le coeur agricole de la sous-région, il est lui aussi critiqué par une partie de l'opinion.

Selon la déclaration finale du quatrième sommet des chefs d'Etats de la Commission de l'océan Indien, la reprise économique à Madagascar s'appuiera notamment sur le projet de faire de la Grande île, « le grenier à blé » de l'océan Indien. L'idée étant d'assurer l'autosuffisance alimentaire des pays de la COI. Madagascar possède en effet 90% des terres arables de la région.

« 98% de la population de la COI vit à Madagascar »

Pourtant le Collectif pour la défense des terres malgaches « Tany » s'inquiète. Selon sa présidente, basée à Paris Mamy Rakotondrainibe, « il y a d'abord le problème de l'accaparement des terres par les grandes entreprises. Seules 1/10e des parcelles arables à Madagascar sont munies d'un certificat foncier. Les paysans qui vivent sur les 9/10e restants peuvent virtuellement être expulsés à tout moment. Ensuite, ajoute-t-elle, rien ne garantit que ce projet de "grenier à blé" ne sera pas tourné vers l'exportation, alors que 98% de la population de la COI vit à Madagascar ».

Autre accord, signé cette-fois ci entre Madagascar et les Comores : la coopération militaire. Des éléments de l'armée comorienne devraient être formés à l'accadémie d'Antsirabe, une ville au sud de la capitale malgache.

  •   RFI
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