Libéria: Action des Riverains de la plantation de LAC, le 5 et 7 Octobre 2016

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Au Libéria, pas d’école buissonnière, les riverains demandent des classes pour leurs enfants en chantant!
Projet ReAct | 13 octobre 2016

Communiqué du ReAct

Libéria: Action des Riverains de la plantation de LAC, le 5 et 7 Octobre 2016

Plus de 450 riverains de la plantation agro-industrielle LAC, au Liberia, se sont mobilisés le 5 et 7 octobre dernier pour l’accès à l’école de l’entreprise, qui est la seule proche de chez eux.

Depuis la rentrée, près de 300 élèves venant des villages voisins de la plantation d’hévéas ont été refusés au sein des écoles de l’entreprise, alors qu’ils pouvaient jusqu’ici y suivre les cours. En effet, dans les accords signés avec les populations locales l’entreprise s’est engagée à compenser les pertes de terres subies par les villageois, notamment en donnant accès aux enfants des villageois aux écoles appartenant à l’entreprise. La direction de la LAC aurait donné l’ordre dans ses écoles de ne pas admettre les enfants des populations riveraines, prétextant cette année une soudaine ‘surpopulation’.

Les riverains et parents, organisés au sein de l’association LACDISTFAC, demandent l’accès immédiat aux classes pour les enfants de leurs villages. Pour faire entendre leur demande, ils ont organisé plusieurs actions la semaine dernière notamment des sit-ins, chants et concerts face aux écoles. La première a eu lieu le 5 octobre, à Nain Camp School. Très vite, la police est intervenue, confisquant l’appareil photo du seul journaliste présent et ordonnant ensuite à la foule de se disperser. Leur demande est renforcée par l’arrivée des gardes de sécurité de l’entreprise qui demandent aux porte-paroles d’arrêter leur action et leur promettent un rendez-vous avec la direction le lendemain.

Le jeudi 6 octobre, les représentants des riverains mobilisés sont donc allés rencontrer de bonne foi la direction pour faire valoir leur demande. Mais, la rencontre entre les représentants et la direction, a été loin d’être une négociation pour résoudre les problèmes; plutôt, la direction n’a fait que ‘proposer’ une suite de menaces – arrestations, emprisonnement … – pour convaincre les leaders d’arreter leur mobilisation.

Le jour suivant, le vendredi 7 octobre, les riverains de l’autre division de la plantation se sont joint aux premiers mobilisés, pour une nouvelle action devant la même école, suivant le même mode opératoire et avec une volonté renforcée suite à toutes ces menaces.

Suite à cela, la direction de l’entreprise s’est engagée, du bout des lèvres, à reprendre les élèves à partir du 2e semestre de l’année. Mais les parents demandent que leurs enfants puissent être ré-admis en classe immédiatement pour qu’ils ne prennent pas davantage de retard. La mobilisation continue donc, et de plus belle.
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