Diockoul : Six manifestants arrêtés, le Pds annonce une plainte contre le maire

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La gendarmerie a procédé à l’arrestation d’au moins six personnes.

Leral.net | 21 Juin 2017

Diockoul : Six manifestants arrêtés, le Pds annonce une plainte contre le maire

Le feu couve toujours à Diokoul Diawrigne dans le département de Kébémer. Les populations s’opposent toujours à l’affectation de 1000 hectares de leur terre à la société Senegindia.

Et pour ne rien arranger les choses, le maire Cheikh Sadibou Dia a porté plainte contre les manifestants pour destruction de biens appartement à autrui. Hier, la gendarmerie a procédé à l’arrestation d’au moins six personnes.

Ibra Diagne Mbaye, responsable local du Ps, Mbaye Mbodj, paysan, Babacar Tall , étudiant, Dame Mbaye et Doro Seck , élevés en classe de Terminal et Mbathio Mbaye, ménagère ont passé la nuit à la Brigade Mixte de Louga, en attendant d’être présentés au Procureur de la République.

Par ailleurs, le Parti démocratique sénégalais a décidé de porter plainte contre le maire Cheikh Sadibou Diack, qui avait accusé ses militants d’être derrière le saccage des véhicules de la mairie.

"Nous avons le soutien du parti. Il faut qu’il prouve que le Pds est derrière ce saccage. Je me sens personnellement visé par ses déclarations", a confié Pape Diop, responsable du Pds à Diockoul à L'Observateur.

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Le Soleil | 21 June 2017

Commune de Diokoul : Toujours pas de consensus sur le projet agricole de Senegindia

La société Senegindia a choisi la commune de Diokoul pour investir 25 milliards dans le maraîchage. Seulement voilà : une partie des populations continue de dénoncer l’implantation de ce projet qui ambitionne de mettre 1000 ha en valeur.

Hier encore, jusque vers 16 heures, les forces de l’ordre étaient positionnées sur l’axe Kébémer et Diokoul, une présence amplement justifiée. Lundi, des jeunes hostiles au projet agricole que veut dérouler la société Senegindia dans la commune de Diokoul ont manifesté leur désaccord en détruisant une partie des installations et en caillassant trois véhicules dont celui du maire de Diokoul, Me Sadibou Diack.

A l’origine de ce mécontentement, l’octroi par le Conseil municipal de 1000 ha à cette société qui compte investir 25 milliards dans la production de pomme de terre. Les manifestants parlent d’une « spoliation de leurs terres » et disent leur détermination à « aller jusqu’au bout pour défendre leur bien ». En face, il y a bien sûr ceux qui sont favorables au projet. Visiblement, ce sont les plus nombreux.

« C’est un grand projet qui va créer des richesses et des emplois. Il est hors de question de le perdre », a indiqué Sidy Badara Diop, chef de village de Mérina Ndieug. Ses collèges Modou Guèye et Ibrahima Diagne, respectivement chefs des villages de Badr Guèye et de Gad Kébé militent tous en faveur de l’implantation du projet. En réalité ce sont ces trois villages et Diokoul, chef-lieu de la commune, qui partagent le projet. « Tout le monde est d’accord pour que le projet reste sauf quelques personnes qui habitent Diokoul », a fait savoir le maire de Gad Kébé, Ibrahima Diagne, qui déplore des « agissements politiciens » entretenus par des adversaires du maire pour faire échouer ses projets.

« C’est inadmissible. Nous ne l’accepterons pas et nous demandons l’arbitrage du chef de l’Etat Macky Sall qui travaille, jour et nuit, pour l’émergence du Sénégal », a soutenu Modou Guèye, chef de village de Badr Guèye. Senegindia envisage aussi de doter les populations impactées par le projet d’eau, d’électricité et d’un poste de santé. Éléments supplémentaires qui confortent la position des chefs de villages. Les 1000 ha affectés par le Conseil municipal de Diokoul Diawrigne à la société Senegindia, le 23 juin 2016, et qui sont aujourd’hui source de litige, se trouvent à la sortie du village de Diokoul en allant vers Kébémer.

Senegindia veut reproduire presque le même schéma utilisé à Mbane. Avec des aménagements et un important filet social. Des jeunes ont été arrêtés. Le dossier est actuellement entre les mains des juges de la Cour suprême. Que diront les sages ? Difficile à savoir. Toujours est-il que le projet a besoin d’un large consensus pour impacter le développement recherché à la base.

Abdoulaye DIALLO

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