A Kisangani, Greenpeace Afrique soutient les leaders de la communauté de Yalifombo emprisonnés

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Greenpeace Afrique demande la libération immédiate des accusés, a déclaré le Dr Raoul Monsembula, Coordonnateur Régional Afrique Centrale à Kinshasa
Les Scoops d'Afrique | 14.2.2019

A Kisangani, Greenpeace Afrique soutient les leaders de la communauté de Yalifombo emprisonnés

par Nestor Nga Etoga

Greenpeace rejoint un appel à la libération de cinq leaders locaux qui comparaîtront à nouveau la semaine prochaine devant un tribunal à Kisangani après avoir été arrêtés arbitrairement et emprisonnés en septembre dernier. Les accusés viennent de villages voisins des plantations de la multinationale canadienne Feronia, dont les pratiques scandaleuses ont été exposées par GRAIN et Human Rights Watch.

Se soulever contre l’accaparement des terres et défendre les intérêts des communautés est un droit fondamental de tous et un impératif de survie pour les victimes de Feronia. Les cinq leaders locaux embastillés pour avoir demandé que la firme respecte ses engagements sociaux sont détenus dans des conditions inhumaines. Lors de l’audience précédente, leur demande de libération sous caution a été refusée. Greenpeace Afrique, ensemble avec d’autres organizations demandent leur libération immédiate et l’abandon de poursuites », a déclaré le Dr Raoul Monsembula, Coordonnateur Régional Afrique Centrale pour Greenpeace à Kinshasa.

« Ce sont des criminels environnementaux qui méritent d’être derrière les barreaux, non ceux qui se lèvent pour se défendre contre l’injustice », a-t-il poursuivi. En 2009 la société Feronia a racheté les Plantations et Huileries du Congo (PHC) à Unilever, trois plantations d’hévéas de l’époque coloniale de plus de 100 000 ha. Les banques européennes publiques allemandes, britanniques, françaises, et belges, entre autres, participent activement au financement de la société.

« Les leaders communautaires emprisonnés exigent que l’école, le centre de santé et la fontaine d’eau qui leur avaient été promis par la société lors des accords signés soient livrés avant que leurs terres ne soient mises en valeur près du domaine de Lokumete », explique Dr Monsembula. « Étant donné que l’expansion de cette plantation va augmenter la destruction des forêts, principale richesse de ces communautés, les bâtiments promis par Feronia ne sont rien d’autre qu’une version contemporaine du paternalisme délirant du XIXe siècle », conclut Monsembula.

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