Addis-Abeba - Pana 28/01/2010
Commerce Industrie - La commissaire au Commerce et à l'Industrie de l'Union africaine, Elisabeth Tankeu, a exhorté jeudi à Addis-Abeba, Ethiopie, les pays africains à définir une position commune sur l'acquisition massive des terres agricoles africaines par des personnes physiques ou morales étrangères, estimant qu'il s'agit d'un enjeu d'avenir. "Des pays arabes et africains ont jeté leur dévolu sur les terres agricoles pour assurer leur sécurité alimentaire. Pour l'heure, il n'y a pas de position commune africaine sur cette question pourtant cruciale", a-t-elle dit, lors d'une conférence de presse. Anticipant sur la position africaine, Mme Tankeu a souligné l'importance pour l'Afrique d'assurer sa sécurité alimentaire. "La dernière crise alimentaire a montré à quel point nous ne pouvons pas nous appuyer sur les excédents des autres pour nous nourrir. Il faut donc produire nous-mêmes suffisamment pour nourrir nos populations", a ajouté la commissaire de l'Union africaine. Selon une étude de l'Institut international pour l'environnement et le développement, un organisme de recherche britannique, l'Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le Mali et le Soudan ont déjà cédé, à eux seuls, près 2,5 millions d'hectares agricoles. Seules les organisations de la Société civile africaine ont pris ouvertement position contre ce phénomène, insistant sur les dangers qu'il présente pour l'agriculture familiale africaine. Les ONG africaines assimilent par ailleurs l'acquisition des terres arables africaines par de grands groupes étrangers dont des groupes européens à une forme de "néo-colonialisme".Achat des terres africaines: L'UA veut que l'Afrique se prononce