Journée des luttes paysannes : Un observatoire pour les terres agricoles
JOURNÉE DES LUTTES PAYSANNES
Un observatoire pour les terres agricoles
La journée des luttes paysannes, c’était hier. L’accès à la terre, c’est aussi un souci en Belgique. Pourquoi pas un observatoire foncier?
«Aujourd’hui, l’accès à la terre n’est plus possible pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans l’agriculture ou même reprendre l’exploitation familiale», dit Stéphane Desgain, du Centre national de coopération au développement (CNCD 11.11.11).
Un chiffre l’illustre: 63% des exploitations agricoles (surtout familiales) ont disparu en Belgique entre 1980 et 2013. La superficie des terres cultivées, elle, n’a pas diminué dans la même proportion. Mais les surfaces se sont concentrées dans un nombre de plus en plus réduit de mains.
Avec pour conséquence une agriculture de plus en plus industrialisée et tournée vers l’exportation qui s’est installée au détriment d’une production agricole qui alimentait les circuits locaux.
Une tendance générale en Europe où 60% des biens de consommations dépendent aujourd’hui d’une production non européenne.
Un observatoire foncier
Soutenir une agriculture locale, durable et agrobiologique c’est ce que réclame donc le Réseau de soutien à l’agriculture paysanne pour la Wallonie également.
Le Réseau luttes paysannes réclame aussi la mise en place en Wallonie d’un Observatoire foncier. Un organisme qui pourrait assurer une transparence sur le prix des terres agricoles sur lesquels la spéculation provoque des envolées délirantes de l’ordre de 50 000 à 60 000 euros par hectare.
Cet observatoire aurait aussi un droit de préemption sur les terres agricoles qui sont mises en vente et qu’il pourrait louer à des prix raisonnables à des jeunes désireux de se lancer dans une agriculture à taille humaine.