Des paysans touchés par les accaparements de terres remettront l'Appel de Dakar ainsi que les noms des organisations qui le soutiennent aux gouvernements pendant les négociations sur les Directives à Rome, du 10 au 14 octobre.

Touché au cœur durant la crise postélectorale, le premier groupe privé de la Côte d'Ivoire panse ses plaies. Mais pas seulement. Le voilà qui, déjà, réamorce sa stratégie de croissance en Afrique de l’Ouest, notamment dans l’hévéa et le palmier à huile.

Reportage sur France Culture

Le projet vise à céder 3,3 millions d’hectares de terres aux investisseurs d’ici à la mi-2015. Cinq autres millions d’hectares seront destinés à la production sucrière.

La Coalition des alternatives pour le développement (CAD) au Mali s’érige en défenseur des paysans de la zone Office du Niger, dont plusieurs d’entre eux se sont vu déposséder de leurs terres par des sociétés étrangères.

L’année prochaine, l’Ukraine lèvera un moratoire sur la vente de terres agricoles, une action perçue comme un pas important dans l’ouverture du pays à des acheteurs étrangers potentiels.

Le Parti socialiste français promeut une stratégie de développement qui implique que soient empêchés les accaparements de terres mises en œuvres par des multinationales, voire par d’autres États, qui privent les populations de leur souveraineté agricole.

Depuis quelques mois, Oxfam mène une enquête sur l'accaparement des terres et sur la façon dont cette pratique a fait sombrer des milliers de personnes encore plus profondément dans la pauvreté. Vidéo parodie.

En Afrique de l’Ouest le phénomène des terres fertiles bradées à des investisseurs étrangers a atteint des dimensions dramatiques, comme le montre un rapport du conseil des églises de l’Afrique de l’Ouest ACCEAO, partenaire de Pain pour le prochain.

Ibrahima Coulibaly est le président de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali. En marge de la rencontre organisée en juillet 2011 par l’Alliance Internationale Terre Citoyenne, où la question de l’accaparement des terres et des ressources naturelles était au cœur des débats, il a accepté de se confier à l’IPAR.

En proposant d’injecter 2,5 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) dans le secteur agricole du continent noir, les géants indiens de l’agroalimentaire s’apprêtent à battre le record des deals agricoles signés en Afrique au cours des cinquante dernières années.

Si, comme l’indique la FAO, 80% de la population de la Corne de l’Afrique dépend de l’agriculture comme principale source de revenus et d’alimentation, que faire quand il n’y a pas de terre à cultiver ?