"Les pays africains doivent devenir le Brésil du futur"
- L'Echo
- 16 October 2010
Pour la directrice générale du Programme alimentaire mondial l’investissement massif en Afrique est indispensable.
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Pour la directrice générale du Programme alimentaire mondial l’investissement massif en Afrique est indispensable.
Deux thèmes brûlants occupent le devant de la scène: la spéculation et l’accaparement des terres.
La Suisse, avec d’autres pays et organisations, peine à introduire un code de conduite pour réguler les contrats entre investisseurs étrangers et pays d’accueil
La lutte contre l’accaparement des terres ne fait que commencer, estime René Segbenou de Jinukun
Le Comité de la sécurité alimentaire (CSA) de l'Onu s'est contenté de "prendre note" d'un code de conduite sur les investissements fonciers à l'étranger, sans pour autant l'adopter, au grand dam d'ONG défendant les petits exploitants agricoles de pays en développement.
A la veille de la journée mondiale de l'alimentation, demain, des agriculteurs d'Afrique et d'autres pays du Sud demandent l'arrêt du rachat massif de millions d'hectares de terres par les investisseurs privés et gouvernements de pays riches.
La frontière entre public et privé est poreuse : les Etats ont besoin d’entrepreneurs privés pour réaliser sur place les investissements agricoles, les entreprises ont besoin au moins de protection juridique pour sécuriser leurs investissements par des traités internationaux.
Le Qatar mène des négociations préliminaires avec l'Ukraine et l'Argentine sur l'achat de terrains agricoles, a annoncé jeudi le chef du Programme national pour la sécurité alimentaire Mahendra Shah.
En tant que mouvement paysan mondial, La Via Campesina dénonce cette nouvelle forme de colonisation qui empêche les paysans et les petits agriculteurs de fournir des aliments à leur communauté.
Concernant les politiques foncières, « la France et le Brésil considèrent que l'achat de terre à visée spéculative doit être empêché et que les investissements étrangers aux fins de production alimentaire et d'exportation vers les pays investisseurs doivent être encadrés ».
L’AOPP et la CNOP ont effectué plusieurs missions en zone de l’Office du Niger pour échanger avec les victimes de l’accaparement des terres agricoles
Pas un seul pays n’a répondu aux demandes de la société civile d’examiner la proposition d’un moratoire pour mettre un terme dès aujourd’hui à l’accaparement des terres. Beaucoup de pays mettent en avant de fausses solutions prétendument ‘gagnant- gagnant’ et refusent de se soumettre à la moindre autocritique sur les conséquences de leurs pratiques.