Selon l'économiste Marc Urbain Proulx, les groupes chinois sont prêts à contourner la loi en faisant acheter les terres par des personnes qui résident au Québec.
La terre est devenue une matière première capital. A qui vont les bénéfices? Un dossier de l'Alliance Sud.
Une transaction évaluée à plusieurs dizaines de millions de dollars est sur le point de se conclure dans une municipalité située entre Québec et Drummondville, alors que des investisseurs chinois s'apprêtent à acheter une compagnie «connue» spécialisée dans le secteur agroalimentaire ainsi que plusieurs autres propriétés.
En Amérique latine, comme partout ailleurs dans le monde, les communautés subissent actuellement une nouvelle forme d’invasion de leur territoire.
Les campagnes du Canada et du Québec attirent de plus en plus d'investisseurs chinois à la recherche de terres agricoles ou de fermes à vendre.
Plusieurs pays avec une forte croissance démographique cherchent à acquérir des terres agricoles hors de leurs frontières, avec en toile de fond la crise alimentaire. Cette quête conduit notamment des entreprises chinoises à s'intéresser à des terres arables au Québec.
20 pays africains vendent ou louent des terres pour l’agriculture intensive sur une échelle choquante dans ce qui pourrait bien être le plus grand changement de propriété depuis l’époque coloniale. Enquête de John Vidal.
«Comment le gouvernement peut-il affirmer que le projet agricole chinois contribuera à lutter contre l’insécurité alimentaire lorsque son maïs est déjà vendu plus cher que le maïs importé et qui semble de meilleure qualité?», demande l’activiste Patrice Musoko
Les autorités françaises et les organismes de développement défendent une politique axée sur l’instauration de règles internationales qui prévoiraient de lier l’achat de terres au partage des bénéfices entre les parties concernées et au respect de l’environnement. La France souhaite également interdire tout financement public d’un projet en contravention avec les besoins fondamentaux des agriculteurs locaux.
"Nous proposons l'interdiction pure et simple des achats et locations de terres à grande échelle ou à défaut la proclamation d'un moratoire à ces pratiques," dit la déclaration écrite conjointe du CETIM, MRAP, AIJD, Association Africaine d'Education pour le Développement et WILPF à l'ONU
GRAIN a discuté avec Nyilaw Ochalla afin de mieux comprendre les conséquences pour les Anuak et les autres communautés locales de la nouvelle vague d’acquisitions de terres en Éthiopie.
Première destination l'Ethiopie, l’un des pays où cette question se pose avec beaucoup d’acuité. Deuxième destination la Chine qui a un grand besoin de nouvelles terres. Troisième destination Madagascar, où le projet d’achat de terre par Daewoo a été complètement abandonné.