Brainforest s’est également offusquée des restrictions dont seraient victimes les populations à cause des plantations d’OLAM. (Photo: Mighty & Brainforest)
Gabon : l’ONG Brainforest dénonce l’accaparement des terres par OLAM
Actualité Gabon – L’ONG Brainforest dirigée par Marc Ona Essangui est à nouveau montée au créneau pour fustiger l’accaparement des terres par la société OLAM qui possède des plantations industrielles dans le nord et le sud du Gabon. L’organisation spécialisée dans la protection de l’environnement dénonce les conditions difficiles des populations qui vivent dans le voisinage des plantations du géant singapourien de l’agro-industrie.
L’ONG Brainforest n’en finit plus de dénoncer les impacts sociaux des projets industriels d’OLAM en milieu rural. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’ONG se montre offensive contre la multinationale et prend la défense des populations.
« Les plaintes des communautés impactées par les activités d’Olam dans la province de la Ngounié nous parviennent presque chaque jour. Bien que le village ayant refusé le projet d’Olam dans ses terres coutumières, les populations du village Bemboudié (département de Ndolou à Mandji) accusent Olam d’exploiter leurs terres sans leur accord. », indique l’ONG dans son communiqué.
Respecter les droits des populations locales à la propriétaire foncière
Brainforest s’est également offusquée des restrictions dont seraient victimes les populations à cause des plantations d’OLAM. En effet, pour l’ONG la localisation de certains lots exploités par OLAM empêche les populations d’accéder aux ressources naturelles et à leurs terres ancestrales.
Ainsi l’ONG Brainforest exige-t-elle d’OLAM « le respect des droits des populations locales à la propriétaire foncière ».
Interrogé par africapostnews.com, Marc Ona Essangui, lauréat du prix Golmann 2009 et secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest s’est satisfait que la signature d’un moratoire en janvier ait permis de stopper la déforestation. Cependant, Il dit demeurer vigilant.
« Le moratoire signé le 31 janvier concerne les projets de palmier à huile et de l’hévéa. Depuis le 31 janvier, nous constatons que la déforestation sur les différents sites des projets de palmier à huile et de l’hévéa est arrêtée. Nous allons continuer la surveillance pour que les populations puissent être entendues par rapport aux différentes plaintes enregistrées jusque-là dans la province de la Ngounié et dans le Woleu-Ntem. », a-t-il déclaré.
Au siège d’OLAM à Libreville, personne n’était disponible pour réagir au communiqué de Brainforest.