Agence Ecofin | 11 avril 2023
Kenya : Greenpeace dénonce la location de 20 000 ha de terres pour la culture de maïs en Zambie
(Agence Ecofin) - Au Kenya comme dans la plupart des pays africains, la souveraineté alimentaire fait plus que jamais l’objet de toutes les attentions. Avec le changement climatique et la croissance des besoins, les autorités cherchent à améliorer l’offre intérieure en denrées de base.
Au Kenya, l’accord du gouvernement kenyan avec la Zambie pour la production de maïs sur 20 000 hectares continue de susciter la polémique. Après la société civile, c’est au tour de Greenpeace Africa de monter au créneau pour critiquer vertement cette entente.
Si selon les autorités, la démarche devrait permettre d’améliorer l’offre locale de maïs dans le pays qui fait face à un déficit structurel de 10 millions de sacs (1 sac = 60 kg) de la céréale par an, l’ONG estime pour sa part qu’il s’agit d’une fausse bonne idée.
En effet, souligne Hellen Dena, responsable de la communication de l’organisation, au lieu de s’orienter vers l’extérieur, le gouvernement à tout intérêt à mettre en œuvre des financements pour subventionner les intrants agricoles afin de réduire les coûts de production pour les exploitants. Plus globalement, la responsable estime que le Kenya avec ses 5,8 millions d’hectares de terres arables a largement de quoi cultiver la denrée de base qui est le pilier de la consommation alimentaire.
« Le président William Ruto a beaucoup parlé à propos de l’approche par le bas et a dit vouloir soutenir les petits producteurs afin d’accroître la production agricole. S’approvisionner à partir du maïs produit en Zambie est une déviation du ministère de l’Agriculture par rapport à l’engagement du président. Nous avons d’abondantes terres arables pour cultiver du maïs et les producteurs sont plus que capables de le faire sur place. Tout ce dont ils ont besoin c’est d’un soutien du ministère et de partenariats favorables inclusifs », ajoute Dena dans un communiqué parvenu à l’Agence Ecofin.
Pour rappel, le recours à des terres en Zambie est la dernière stratégie en date des autorités kenyanes visant à améliorer la disponibilité locale du maïs dans un pays qui fait face à sa pire sécheresse depuis 40 ans.
Dans le cadre de cet objectif, les autorités avaient levé en novembre dernier une interdiction vieille 10 ans sur la culture et les importations de maïs OGM. Cette approbation a également suscité de vives critiques dans le rang des organisations de la société civile et des producteurs dont plusieurs groupements ont intenté un procès pour faire annuler la décision.
Kenya : Greenpeace dénonce la location de 20 000 ha de terres pour la culture de maïs en Zambie
(Agence Ecofin) - Au Kenya comme dans la plupart des pays africains, la souveraineté alimentaire fait plus que jamais l’objet de toutes les attentions. Avec le changement climatique et la croissance des besoins, les autorités cherchent à améliorer l’offre intérieure en denrées de base.
Au Kenya, l’accord du gouvernement kenyan avec la Zambie pour la production de maïs sur 20 000 hectares continue de susciter la polémique. Après la société civile, c’est au tour de Greenpeace Africa de monter au créneau pour critiquer vertement cette entente.
Si selon les autorités, la démarche devrait permettre d’améliorer l’offre locale de maïs dans le pays qui fait face à un déficit structurel de 10 millions de sacs (1 sac = 60 kg) de la céréale par an, l’ONG estime pour sa part qu’il s’agit d’une fausse bonne idée.
En effet, souligne Hellen Dena, responsable de la communication de l’organisation, au lieu de s’orienter vers l’extérieur, le gouvernement à tout intérêt à mettre en œuvre des financements pour subventionner les intrants agricoles afin de réduire les coûts de production pour les exploitants. Plus globalement, la responsable estime que le Kenya avec ses 5,8 millions d’hectares de terres arables a largement de quoi cultiver la denrée de base qui est le pilier de la consommation alimentaire.
« Le président William Ruto a beaucoup parlé à propos de l’approche par le bas et a dit vouloir soutenir les petits producteurs afin d’accroître la production agricole. S’approvisionner à partir du maïs produit en Zambie est une déviation du ministère de l’Agriculture par rapport à l’engagement du président. Nous avons d’abondantes terres arables pour cultiver du maïs et les producteurs sont plus que capables de le faire sur place. Tout ce dont ils ont besoin c’est d’un soutien du ministère et de partenariats favorables inclusifs », ajoute Dena dans un communiqué parvenu à l’Agence Ecofin.
Pour rappel, le recours à des terres en Zambie est la dernière stratégie en date des autorités kenyanes visant à améliorer la disponibilité locale du maïs dans un pays qui fait face à sa pire sécheresse depuis 40 ans.
Dans le cadre de cet objectif, les autorités avaient levé en novembre dernier une interdiction vieille 10 ans sur la culture et les importations de maïs OGM. Cette approbation a également suscité de vives critiques dans le rang des organisations de la société civile et des producteurs dont plusieurs groupements ont intenté un procès pour faire annuler la décision.