Foncier à l'Office du Niger : L’accaparement des terres agricoles et des ressources en eaux, les paysans se mobilisent!

Une semaine à l'AOPP | Vol.2, numéro 64, septembre 2010

Des leaders paysans devant le bureau du Syndicat des exploitants agricoles de l\'Office du Niger (Sexagon).
Foncier à l'Office du Niger : L’accaparement des terres agricoles et des ressources en eaux, les paysans se mobilisent!

Depuis quelques années on observe une ruée des investisseurs sur les terres agricoles du Mali, particulièrement sur les terres agricoles de la zone Office du Niger (ON). Les organisations paysannes sont particulièrement préoccupées par cette situation.

Le gouvernement du Mali cherche à justifier cette situation par l’insuffisance des moyens de l’Etat pour faire des aménagements. L’Office du Niger semble être le champ d’expérimentation de la nouvelle politique du gouvernement du Mali de céder des grandes surfaces de terres agricoles aux investisseurs nationaux et étrangers au détriment des exploitations paysannes. Les populations rurales n’ont pas suffisamment d’information sur ce que le gouvernement du Mali leur réserve. C'est-à-dire l’expropriation et le déguerpissement des villages entiers.

Des membres de l’AOPP, à travers le SEXAGON, ont sollicité l’AOPP et la CNOP de se mobiliser au niveau national et international pour barrer la route à cette nouvelle forme d’agression. Aujourd’hui, si les accapareurs les plus emblématiques sont la société Malibya agricole (100 000 ha), le Groupe TOMOTA (100 000 ha), MCA-Mali (14 000 ha), SOSUMA (14 000 ha), l’UEMOA (11 288 ha), la SOCIMEX SA (10 000 ha), N-SUKALA (20 000 ha), beaucoup d’autres nouveaux aménagements pour la plupart d’investisseurs privés sont prévus.

L’AOPP et la CNOP ont effectué plusieurs missions en zone de l’Office du Niger pour échanger avec les victimes de l’accaparement des terres agricoles, en plus du problème de terres, les paysans s’inquiètent de la gestion des ressources eaux dans toutes les zones de l’Office du Niger. Pour la campagne agricole en cours, certains exploitants auraient déjà tout perdu par le déficit d’eau d’irrigation. Nous allons documenter ces cas dans nos prochains numéros. Nous allons nous mobiliser pour notre intérêt et dans l’intérêt de générations futures.

Bréhima Dembélé, coordinateur AOPP nationale
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