lLe Président Ali Bongo Ondimba a procédé à une mise en terre symbolique d’un plant cultivé dans la pépinière d'Olam
Gabon : Focus sur le développement de l’agriculture à Kango pour la 5ème étape de la tournée des chantiers du Président Ali Bongo Ondimba
Kango, le 15 août 2011 – Pour la 5ème étape de sa tournée des chantiers, le Président Ali Bongo Ondimba a visité la pépinière de palmiers à huile d’Olam Gabon dans la région de Kango.
Après Franceville, Libreville et Port-Gentil où l’accent avait été mis sur les grands chantiers d’infrastructures de transport, du tourisme et liés à la CAN 2012, le chef de l’Etat a privilégié aujourd’hui un focus sur le développement de l’agriculture à travers un projet dont l’ambition est de faire du Gabon le premier producteur d’huile de palme en Afrique.
Accompagné du Ministre de l’Economie, Magloire Ngambia, et du Ministre de l’Equipement, Léon Nzouba, le Président Ali Bongo Ondimba a procédé à une mise en terre symbolique d’un plant cultivé dans la pépinière, puis a visité le système d’irrigation et les premiers logements construits pour accueillir les employés.
Un ambitieux programme de développement agricole
Dans le cadre de la valorisation de ses filières agricoles, l’Etat a signé le 16 août 2010 un contrat de plus de 360 milliards de francs CFA (plus de 800 millions de dollars) d’investissement avec la multinationale singapourienne Olam pour le développement de la culture d’huile de palme au Gabon.
La première phase, d’un coût de 159 milliards de francs CFA (350 millions de dollars), a débuté en mai 2011 et comprend :
- une pépinière à Kango (province de l’Estuaire, 60 kilomètres au sud-est de Libreville), actuellement opérationnelle. Cette pépinière compte déjà près d’1 million de graines et plus de 87 000 plants mis en terre et irrigués. Elle emploie entre 150 et 200 personnes ;
- une plantation de 7 000 hectares de palmiers à huile dans la zone de Kango dont les premiers palmiers seront plantés en octobre 2011 ;une plantation de 30 000 hectares dans la région de Mouila (province de Ngounié, sud du Gabon), dont les travaux devraient débuter dès octobre 2011 et qui à terme devrait employer 4 500 personnes.
Devenir le premier producteur d’huile de palme en Afrique
Au total, le projet mené par Olam en partenariat avec l’Etat gabonais portera à 200 000 hectares la superficie des plantations de palmiers à l’horizon 2016 – 2017 avec la perspective de près de 40 000 emplois créés, et l’ambition de faire du Gabon le premier producteur africain d’huile de palmes avec une production qui devrait s’élever à 1 million de tonnes par an. Le développement de la culture de l’huile de palme devrait à terme rapporter 360 milliards de francs CFA (800 millions de dollars) de recettes d’exportation par an.
Ce projet est également novateur dans son ambition d’obtenir dès le départ la certification RSPO qui prend en compte l’impact environnemental et social de la culture d’huile de palme.
« Nous avons dès le départ mis en œuvre une procédure CLIP (Consentement Libre Informé Préalable) qui consiste à informer la population riveraine, à veiller à ce que les emplois créés bénéficient directement à la population des environs, c’est-à-dire 13 villages dans le cas de la pépinière. Ce projet respecte cette procédure qui est un préalable à la certification RSPO. Il n’y a pas eu de délogements et des zones tampons ont été aménagées afin de permettre le développement de cultures vivrières (manioc, bananes plantain,ananas, légumes…) » a indiqué Raphaël Abouba, responsable de la procédure CLIP pour Olam Gabon.
Avec la pépinière et la plantation de palmiers à Kango sont également prévues la construction de 400 logements et la construction d’infrastructures sociales (église, mosquée, centre de premiers soins).
Un projet structurant pour l’ensemble de l’économie
Le développement de la culture de l’huile de palme dans le cadre du partenariat entre l’Etat gabonais et la multinationale Olam s’accompagne d’un ensemble de projets d’industrialisation de l’ensemble de la filière.
Une usine de fabrication d’huile de palme d’une capacité de production d’un million de tonnes par an, essentiellement tournée vers l’exportation, a ainsi été annoncée par Olam. Cette usine sera implantée à Kango et traitera toute la production provenant de la palmeraie locale.
« Il va falloir attendre le mois de décembre 2014 pour enregistrer les premières presses d’huile de palme, car une période de trois ans est nécessaire pour qu’un palmier à huile arrive à maturité », a indiqué Shyam Ponappa, le directeur de projet des palmeraies à huile d’Olam.
Par ailleurs, la République Gabonaise et Olam ont signé le 13 novembre 2010 un contrat d’un montant de 1,5 milliards de dollars pour la construction d’une usine de production d’engrais dans la zone franche de l’île de Mandji, à Port-Gentil. L’usine occupera une superficie de 120 hectares et produira jusqu’à 1,3 millions de tonnes d’urée par an. 300 à 400 emplois directs et près de 1 500 à 2 000 emplois indirects seront créés. La construction de l’usine devrait débutée pour le 1er avril 2011 et s’étendra sur une période de 36 à 42 mois avec l’emploi de 4 000 personnes.
Il s’agit là du plus important investissement réalisé sur l’ensemble de la zone Afrique de l’Ouest – Afrique centrale à travers une joint venture entre la République Gabonaise, qui détiendra 20% du capital, et Olam qui sera actionnaire à hauteur de 80%.
Gagan Gupta, le Directeur Général d’Olam Gabon, a tenu a salué lors de cette visite de la pépinière de Kango la vision du Président Ali Bongo Ondimba pour le développement du Gabon : « Nous avons énormément apprécié le soutien de l’Etat gabonais pour la mise en œuvre de ce projet phare en Afrique. Le Gabon est un des pays les plus accueillants pour les investisseurs en Afrique ».
Un pays favorable au développement de l’agriculture
Le Gabon est constitué d’environ un million d’hectares de savanes humides (précipitations de 1400 à 2000 mm par an), très peu peuplées et qui sont tout à fait adaptées à la production de biocarburant et au développement d’une agriculture faiblement émettrice en carbone. Actuellement le secteur emploie environ 35 % de la population, bien qu’il ne contribue qu’à 5 % du PIB. L’objectif du gouvernement est de porter la contribution de l’agriculture à 20 % du PIB.
Le Président Ali Bongo Ondimba a décidé de donner priorité au développement d’une agriculture performante et respectueuse de l’environnement, en produisant des denrées de première nécessité afin d’assurer son autonomie alimentaire.
L’objectif du Programme Agricole de Sécurité Alimentaire et de Croissance (PASAC), mis en place en novembre 2010, est de s’inscrire, au même titre que les autres grands programmes sectoriels, dans le projet de l’Emergence en participant à la diversification de l’économie nationale et contribuer ainsi à une croissance minimale du PIB de 8% par an tout en garantissant la sécurité alimentaire.
Le PASAC est en mis en œuvre selon quatre principes directeurs :
- La prise en compte du caractère multidimensionnel et multisectoriel de la sécurité alimentaire ;
- La promotion de l’émergence d’une agriculture compétitive et soucieuse de l’environnement ;
- Le soutien au développement de l’arrière-pays ;
- La mise en place de mécanismes de financements de l’activité agricole.
La politique du Gabon Emergent
Dénommée « Gabon Emergent », la nouvelle stratégie de développement mise en place par le Président Ali Bongo Ondimba depuis son élection en 2009 vise à assurer une croissance durable autour de 3 piliers : le Gabon Vert, Le Gabon des Services, le Gabon Industriel.
Les grands chantiers en cours ont pour objectif de doter les 9 provinces du Gabon d’infrastructures performantes, de diversifier l’économie nationale et d’attirer des investissements étrangers autour de projets structurants et à valeur ajoutée pour créer des emplois de qualité, de réformer les services publics pour répondre aux besoins sociaux de l’ensemble des Gabonais, tout en préservant leur la richesse et la beauté de leur patrimoine naturel.
Pour plus d’information, merci de visiter www.presidentalibongo.com ou contacter www.cocom.rggov.org