La terre de chez nous | 16 avril 2015
La Saskatchewan affronte l’accaparement
Tandis qu’au Québec le gouvernement Couillard continue sa réflexion, la Saskatchewan prend les grands moyens pour freiner le phénomène galopant de l’accaparement des terres.
Le ministre de l’Agriculture de la Saskatchewan, Lyle Stewart, vient d’envoyer un signal clair aux investisseurs qui achètent des terres pour les rendements.
Dans une décision qui risque de faire grand bruit, son gouvernement a décidé d’interdire aux fonds de retraite et aux fonds d’investissement d’acquérir des terres agricoles.
« Notre objectif ce n’est pas de limiter l’investissement, mais [plutôt] d’assurer l’avenir de l’agriculture et de l’économie », s’est défendu le ministre Stewart, dans des propos rapportés lundi par le Globe and Mail.
Parallèlement, le gouvernement de la Saskatchewan entend revoir toute la législation entourant la propriété des terres agricoles, dans une perspective de spéculation foncière qui contribue, selon plusieurs, à faire exploser les prix.
Prix en forte hausse
C’est d’ailleurs dans cette province des Prairies que l’appréciation des terres a été la plus élevée (18,7 %), selon les statistiques dévoilées plus tôt cette semaine par Financement agricole Canada dans son rapport 2014, Valeur des terres agricoles. Le Québec ( (15,7 %) vient au 2e rang, suivi de l’Ontario (12,4 %).
Au Québec, rappelons que la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) s’est penchée sur l’enjeu de la propriété terrienne, tout récemment, à la demande du Parti québécois.
Les députés libéraux qui siègent à la Commission n’ont pas encore pris position sur l’une des demandes, qui viserait à limiter à 100 hectares par année, pendant trois ans, l’achat de terres par un particulier ou un investisseur.