Gabon News | 26 octobre 2018
Olam Palm Gabon : Chaleur de grève à Mouila !
Le déclenchement de la grève des travailleurs de la société Olam Palm Mouila laisse découvrir la hauteur chaleur sociale entre la direction et les employés. Le verbe a été remplacé par la force publique
(Gabonews) : Intimidations, accusations de sabotage d’usine, vol du matériel de travail, licenciements arbitraires, arrestations, gardes à vue et emprisonnements tels sont les ingrédients du café servi par Olam Palm Mouila à ses ‘’employés grévistes’’. Le 24 septembre dernier, le Collège des délégués du personnel adressait une lettre contenant les 29 points de revendications à la direction générale par le département des Ressources humaines d’Olam Palm Mouila. Le courrier étale bien les revendications urgentes : révision des accords entre l’Etat gabonais et son partenaire économique Olam Palm, arrêt du recrutement des expatriés, condition de travail, augmentation des salaires, entre autres. Dans cette même lettre, ils menaçaient d’entrer en mouvement de grève dès le 1er octobre.
La lettre est restée morte ! Les têtes de certains responsables nationaux au sein de l’entreprise sont mises à prix par les grévistes. Il est reproché à ces derniers, le traitement inhumain infligé à leurs frères gabonais. La communication entre la direction et les partenaires a été interrompue. ‘’Au lieu d’opter pour les négociations, les responsables d’Olam ont choisi d’employer les gendarmes et la PJ’’ s’indigne Jean Français Douckaga. Actuellement, on dénombre près d’une dizaine de travailleurs en séjour à la prison centrale de Mouila. Certains d’entre les grévistes seraient encore en garde à vue en violation des droits humains et du code de procédure notamment les articles 50, 51 et 61. ‘’On se passait une robe pour se rendre aux toilettes’’ raconte P.P, on nous a laissées à poil en cellule, poursuit-elle. Dans ces circonstances, on peut attraper des maladies, ajoute un autre relaxé des cellules de l’antenne locale de la Police Judiciaire.
Le code du travail gabonais reconnait le droit à la grève, mais la multinationale a d’autres règles à elle. ‘’Aux employés d’Olam, je me permets de vous dire que c’est ainsi que toutes les multinationales règlent les revendications des employés en Afrique’’ indique avec force le président de l’ONG Muyissi Environnement, Ladislas Désiré Ndembet. Des témoignages de l’extérieur du pays corroborent les propos de l’ONG Muyissi Environnement. La société civile promet de porter le dossier de la grève à Olam à l’échelle internationale par la presse et les autres moyens de pression.
Pourtant autour du 12 octobre courant, des tentatives de conciliations ont été entamées. L’immobilisme de la direction de la société a conduit le personnel a déclenché une grève paralysant ainsi les activités notamment à l’usine du site Mboukou. Les négociations sont interrompues. Contacté par téléphone, le Responsable des Ressources humaines, Juldas Bouckinda a fait savoir que la direction a engagé une procédure d’entretien de licenciement selon l’article 51 du Code du travail. Chimeyi Farel Mahounda qui dénonce la démarche de son employeur devrait être entendu le 26 octobre pour un entretien préalable à un départ pour avoir participé à la grève, l’entreprise l’accuse de destruction de ses biens. C’est une chasse à tous ceux qui ont participé.
DKT
Olam Palm Gabon : Chaleur de grève à Mouila !
Le déclenchement de la grève des travailleurs de la société Olam Palm Mouila laisse découvrir la hauteur chaleur sociale entre la direction et les employés. Le verbe a été remplacé par la force publique
(Gabonews) : Intimidations, accusations de sabotage d’usine, vol du matériel de travail, licenciements arbitraires, arrestations, gardes à vue et emprisonnements tels sont les ingrédients du café servi par Olam Palm Mouila à ses ‘’employés grévistes’’. Le 24 septembre dernier, le Collège des délégués du personnel adressait une lettre contenant les 29 points de revendications à la direction générale par le département des Ressources humaines d’Olam Palm Mouila. Le courrier étale bien les revendications urgentes : révision des accords entre l’Etat gabonais et son partenaire économique Olam Palm, arrêt du recrutement des expatriés, condition de travail, augmentation des salaires, entre autres. Dans cette même lettre, ils menaçaient d’entrer en mouvement de grève dès le 1er octobre.
La lettre est restée morte ! Les têtes de certains responsables nationaux au sein de l’entreprise sont mises à prix par les grévistes. Il est reproché à ces derniers, le traitement inhumain infligé à leurs frères gabonais. La communication entre la direction et les partenaires a été interrompue. ‘’Au lieu d’opter pour les négociations, les responsables d’Olam ont choisi d’employer les gendarmes et la PJ’’ s’indigne Jean Français Douckaga. Actuellement, on dénombre près d’une dizaine de travailleurs en séjour à la prison centrale de Mouila. Certains d’entre les grévistes seraient encore en garde à vue en violation des droits humains et du code de procédure notamment les articles 50, 51 et 61. ‘’On se passait une robe pour se rendre aux toilettes’’ raconte P.P, on nous a laissées à poil en cellule, poursuit-elle. Dans ces circonstances, on peut attraper des maladies, ajoute un autre relaxé des cellules de l’antenne locale de la Police Judiciaire.
Le code du travail gabonais reconnait le droit à la grève, mais la multinationale a d’autres règles à elle. ‘’Aux employés d’Olam, je me permets de vous dire que c’est ainsi que toutes les multinationales règlent les revendications des employés en Afrique’’ indique avec force le président de l’ONG Muyissi Environnement, Ladislas Désiré Ndembet. Des témoignages de l’extérieur du pays corroborent les propos de l’ONG Muyissi Environnement. La société civile promet de porter le dossier de la grève à Olam à l’échelle internationale par la presse et les autres moyens de pression.
Pourtant autour du 12 octobre courant, des tentatives de conciliations ont été entamées. L’immobilisme de la direction de la société a conduit le personnel a déclenché une grève paralysant ainsi les activités notamment à l’usine du site Mboukou. Les négociations sont interrompues. Contacté par téléphone, le Responsable des Ressources humaines, Juldas Bouckinda a fait savoir que la direction a engagé une procédure d’entretien de licenciement selon l’article 51 du Code du travail. Chimeyi Farel Mahounda qui dénonce la démarche de son employeur devrait être entendu le 26 octobre pour un entretien préalable à un départ pour avoir participé à la grève, l’entreprise l’accuse de destruction de ses biens. C’est une chasse à tous ceux qui ont participé.
DKT