Chine. La renommée des vignobles français attire les investisseurs

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Les investisseurs chinois sont propriétaires d’une centaine de domaines viticoles dans le Bordelais. Photo : Reuters
Ouest France | 08/07/2021

Chine. La renommée des vignobles français attire les investisseurs

La Chine semble avoir ralenti dans sa course au foncier en France. Dans le monde, son appétit pour les terres agricoles reste aiguisé.
Les investisseurs chinois sont propriétaires d’une centaine de domaines viticoles dans le Bordelais.

par Xavier BONNARDEL

Il y a quatre ans, l’achat de 3 000 ha de terres céréalières dans le Centre-Val-de-Loire par un groupe privé chinois faisait les gros titres. Depuis, calme plat. Cette transaction ne s’est pas rééditée dans le paysage agricole français.

"Les investisseurs chinois sont très peu actifs sur le marché," confirme Emmanuel Hyest, président national des Sociétés d’aménagement foncier et rural. "Les acheteurs étrangers pèsent moins de 3 %. Et ils sont très majoritairement européens."

150 châteaux bordelais sous pavillon rouge

Comment expliquer cette soudaine apathie de la deuxième puissance mondiale ? D’abord, le projet du magnat chinois acheteur des terres berrichonnes a tourné au fiasco. Son rêve de créer en Chine une chaîne de boulangeries spécialisées dans le pain bio à la française ne s’est pas réalisé. Ensuite, la réglementation sur le transfert des parts de société, désormais soumis à l’avis du préfet, s’est durcie.

Autre objet de convoitise : les domaines viticoles. Dans les années 2010, 150 propriétés bordelaises (pas les plus prestigieuses) sont passées sous pavillon chinois. Sans provoquer de remous.

De gros achats de terres en Argentine

"Ces rachats ont eu lieu en toute connaissance des professionnels. Ils ont contribué à ouvrir le marché chinois aux vins de Bordeaux. Et puis, une centaine de châteaux sur 8 000, ça reste acceptable", commente Emmanuel Hyest.

Dans le monde, la Chine mène une "stratégie tous azimuts de sécurisation et de diversification de ses sources d’approvisionnement en matières premières agricoles", observe l’économiste Jean-Paul Simier. Pékin vient d’acheter de vastes étendues de terres en Argentine pour épandre sans contrainte environnementale le lisier de ses porcheries géantes.
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