Port-la-Nouvelle Les pieds dans le sable contre l’huile de palme

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Les militants de “Nopalme” espèrent ainsi être plus visibles des élus, et des habitants. (Photo F. T.)Le Midi Libre
Le Midi Libre | 04/09/2011
 
Port-la-Nouvelle Les pieds dans le sable contre l’huile de palme

MARIE PINTADO
 
Les objections sont aussi nombreuses que les panneaux étalés, hier matin, sur le front de mer de la plage de Port-la-Nouvelle, par le collectif “Nopalme”. Derrière, sur le sable, une dizaine de tentes témoigne encore de la nuit passée à la belle étoile par la quarantaine de manifestants.
 
Au matin, alors que le marché attire sa foule, les militants sont prêts à faire fuser leurs critiques sur le projet de construction d’une usine d’huile de palme dans le port, à l’oreille du passant intrigué. "C’est une manière que l’on a trouvée de s’exprimer, justifie l’un d’eux. On n’arrive pas à avoir de contact avec les élus et les décideurs. Le dialogue est impossible, alors on leur montre que l’on existe et que le mouvement va s’amplifier." Une demande de rendez-vous avec le conseil régional serait restée lettre morte alors qu’une entrevue avec un responsable de Sime Darby a été annulée, sans qu’une date ultérieure n’ait été proposée.
 
Tandis qu’il dénonce "l’accaparement des terres au Liberia et ailleurs" ainsi que le déplacement des populations, le collectif s’inquiète des véritables ambitions du leader mondial malaisien de production d’huile de palme, à Port-la-Nouvelle. "S’agira-t-il uniquement d’huile alimentaire ? Car sinon, c’est extrêmement polluant", prévient une écologiste. Autre problème environnemental en vue : "Une centaine de poids lourds devrait sortir de l’usine, chaque jour."
 
Le collectif demande au conseil régional, propriétaire du port, "l’abandon du projet". Quant aux 200 millions d’euros que la collectivité a prévu de dépenser dans les travaux d’extension, le collectif lui suggère, à la place, de "financer l’installation de 2 000 exploitants en agriculture biologique pour développer la production locale."
 
D’autant que, selon le collectif, la Région s’apprête à investir pour un projet qui n’est pas encore formellement signé. "Attention à ne pas faire comme le port de Sète qui a investi en prévision de l’arrivée d’Agrexco." Un exportateur israélien de produits frais qui est aujourd’hui au bord de la faillite…
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