Les agriculteurs sont préoccupés

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«Ces gens-là font ça dans quel but?», questionne André Fortin (à gauche), président de l'UPA au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur l’achat récent de 15 000 acres de terres cultivables au Lac-Saint-Jean par des institutions financières.
Journal du Québec | 18 octobre 2012

Saguenay
Les agriculteurs sont préoccupés


Sophie Gauthier / Agence QMI

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN – Recrutement de la main-d’œuvre, modifications à l’assurance-emploi et achat de terres par des institutions financières préoccupent les agriculteurs et le 82e congrès de l’UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean a été l’occasion pour eux de fixer les priorités pour l’année à venir.

À l’image de plusieurs secteurs, les agriculteurs n’échappent pas à la pénurie de main-d’œuvre.

«En agriculture, c’est pire, parce qu’au niveau des heures, c’est compliqué», relate le président régional de l’UPA, André Fortin.

Il mentionne qu’il s’agit d’emplois à temps partiel et saisonniers. Ce n’est pas une question de salaire, insiste-t-il. Les emplois offerts sont payés 18 $ de l’heure, 19 $ de l’heure, voire même 25 $.

Le manque de relève force les agriculteurs à recruter à l’extérieur. «Il y a une cinquantaine de travailleurs immigrants dans notre région», observe M. Fortin.

Pour valoriser la profession, l’UPA offre des bourses à des étudiants du Collège d’Alma et à des organisations agricoles pour encourager la relève.

«La réforme de l’assurance-emploi, ça a des impacts», s’inquiète aussi le président de l’UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Dans la région, 2500 emplois sont rattachés au monde agricole et dans 85% des cas, les travailleurs sont saisonniers.

Les changements au programme de l’assurance-emploi risquent de faire perdre des employés aux agriculteurs. Selon les nouvelles dispositions, des travailleurs au chômage pourraient être obligés d’accepter un autre emploi ailleurs et moins payant.

Un autre phénomène qui préoccupe les producteurs agricoles est l’achat récent de 15 000 acres de terres cultivables au Lac-Saint-Jean par des institutions financières.

«Ces gens-là font ça dans quel but?», questionne André Fortin. L’UPA souhaite avoir le portrait précis des hectares de terres qui appartiennent à des agriculteurs, celles qui sont en location ou celles qui sont passées aux mains de grandes institutions.

Quant au dossier de la viande contaminée à l’usine XL Foods, en Alberta, les représentants de l’UPA croient qu’il y aura certainement des leçons à tirer.

«On n’aime pas ça quand ça se passe ces choses-là, a commenté André Fortin. On a hâte que cette situation se clarifie».
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