Deux Ong camerounaises demandent aux USA d’initier une enquête sur les pratiques d’Herakles Farms

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Bruce Wrobel, PDG de Herakles Farms
Investir au Camerou | 13 juin 2013

Deux Ong camerounaises demandent aux USA d’initier une enquête sur les pratiques d’Herakles Farms

Le Centre pour l’environnement et le développement (CED) et le Réseau de lutte contre la faim (RELUFA), deux ONG Camerounaises, ont confié à Ecofin ce jeudi qu’ils ont saisi ce jour le gouvernement américain pour un recours afin qu’une enquête urgente et approfondie  soit ouverte sur les allégations de corruption faites autour des opérations de la société SGSOC, filiale de la firme américaine Herakles Farms, qui envisage de mettre en place une plantation de palmiers à huile de 20 000 hectares dans le sud-ouest du Cameroun.

Elles ont écrit au Représentant du point de contact national de la Direction des affaires financières et des entreprises des Etats-Unis d’Amérique. Dans leur correspondance, les deux Ong demandent qu’une « enquête approfondie soit rapidement menée ».

Pour ces deux elles, de nombreux faits de corruption impliquant directement des employés de SGSOC ont été évoqués au cours des derniers mois. « Dans un rapport de février 2013 préparé par le ministère des Forêts et de la Faune et le Programme de la coopération allemande « Programme for the Sustainable  Management of Natural Resources », il est constaté: « L’information recueillie par l’équipe [d’enquête] sur les activités de la société SGSOC dans 20 villages montre que l’acquisition des terrains se fait par intimidation et corruption des chefs traditionnels et quelques membres influents de la communauté», écrit les deux Ong.

Le CED et le RELUFA estiment que ces informations sont des preuves de violations par Herakles Farms des normes camerounaises contre les pratiques de corruption, de la loi américaine contre les pratiques de corruption de firmes américaines dans leurs opérations à l’étranger, et du chapitre VII des Principes directeurs de l’OCDE relatifs aux entreprises multinationales, intitulé « Lutte contre la corruption », qui indique : « Les entreprises ne devraient pas, directement ou indirectement, offrir, promettre, accorder ou exiger des paiements illicites ou d’autres avantages indus en vue d’obtenir ou de conserver une affaire ou tout autre avantage illégitime ».

Une semaine plutôt, Samuel Nguiffo, le sécretaire exécutif du Centre pour l’environnement et le développement (CED),  expliquait que « si le projet continue, les communautés locales qui dépendent de leurs terres traditionnelles et de la forêt pour leur subsistance seront expropriés, avec des conséquences négative certaines, qui se traduiront par une augmentation de l'insécurité alimentaire et une instabilité sociale ».

B-O.D.
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