L'accaparement des terres agricoles : un problème en Mauricie

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L'Hebdo du St Maurice (Canada) | 24 avril 2015

L'accaparement des terres agricoles : un problème en Mauricie

Audrey Leblanc

AGRICULTURE. Problème d'envergure nationale en agriculture, l'accaparement des terres agricoles touche également des producteurs de la Mauricie. C'est pourquoi la Fédération de l'UPA de la
Mauricie demande au gouvernement de règlementer l'achat de terres agricoles.


L'accaparement des terres agricoles, c'est l'acquisition de grandes superficies par des sociétés privées ou des fonds d'investissement étrangers ou nationaux. «Il y a des consortiums qui font de la surenchère, dénonce Jean-Marie Giguère, président de la Fédération de l'UPA de la Mauricie. Il y a des consortiums qui se sont formés et qui jouent à la bourse avec les terres agricoles. Nos producteurs ne peuvent pas acheter des terres s'il y a de la surenchère qui se fait.»

Récemment, la Fédération de l'UPA de la Mauricie a émis une recommandation au gouvernement provincial. Elle suggère que lors d'un transfert de ferme, un producteur ne puisse acquérir plus de 100 hectares de terres, à moins qu'il s'agisse d'un transfert familial.

«On leur a dit qu'on est conscient qu'il se passe des anomalies. Il y a des secteurs qui sont fortement touchés. En Mauricie, c'est moindre, mais il y en a quand même. Cent hectares, c'est la moyenne que possèdent les fermes au Québec. On croit que de cette façon, on va réduire les effets de l'accaparement des terres», mentionne M. Giguère.

«L'accaparement des terres, c'est un enjeu majeur à travers la province pour le modèle québécois d'agriculture, renchérit Pierre Lemieux, premier vice-président de l'UPA. Dans notre histoire, le transfert des fermes se faisait de famille en famille et les producteurs ont toujours été au cœur des décisions de leur entreprise. En tant que société, on doit se questionner sur notre avenir agricole.»


Transformation des produits ailleurs qu'en Mauricie

Selon le président de la Fédération de l'UPA de la Mauricie, le gouvernement doit se demander s'il veut de l'agriculture au Québec. «Et si oui, comment il veut le faire et qu'est-ce qu'il est prêt à faire pour aider les agriculteurs, ajoute M. Giguère. En Mauricie, il y a de l'engouement pour l'agriculture, mais de plus en plus, nos produits sont transformés ailleurs que dans la région et ce n'est pas normal.»

Ce dernier croit qu'il est primordial de sensibiliser les gens à l'importance de faire de l'agriculture ici, de transformer nos produits ici et de les mettre en marché ici.

Le saviez-vous?

En 20 ans, la valeur des terres agricoles au Québec a connu une hausse de 400 %. Depuis 2010, les 15 sociétés les plus actives sur le marché des terres agricoles auraient acquis, à elles seules, plus de 32 000 hectares. C'est l'équivalent de 320 familles agricoles.
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