Après le documentaire de France 2, le DG de la Socapalm viré !

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Info Cameroun | 19 mai 2016

Après le documentaire de France 2, le DG de la Socapalm viré !

Par Yves Mbella

En outre, le Directeur de la plantation de la Société camerounaise des palmeraies(Socapalm) de Dibombari écope d’une demande d’explication. Une équipe de journalistes et huissiers dépêchés à Mbonjo tente de faire dire aux populations que tout se passe bien à la Socapalm.

Depuis la diffusion en Avril 2016 de l’émission «Complement d’enquête» sur la chaine française France 2, le personnel de la Socapalm a perdu le sommeil. Cette émission intitulée « Vincent Bolloré un ami qui vous veut du bien? », est revenue sur les investissements de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, entre autres , dans le secteur de l’huile de palme au Cameroun.

Selon nos sources, il est reproché à certains personnels de la Socapalm une mauvaise gestion de ce dossier qui écorne l’image de Socfin et du groupe Bolloré. Les personnes désignées comme coupables ont commencé à écoper des sanctions.

Ainsi, le Directeur général de la Socapalm, Yanick Vernet aurait été licencié hier mercredi, indiquent nos sources. Yanick Vernet a été nommé directeur général de la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) et de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam) en juillet 2013. Il avait premièrement pour mission de rehausser de 14,35% le chiffre d’affaires et de 58% les bénéfices de la Socapalm.

On pouvait croire, comme certains personnels contactés, que ce licenciement n’est pas lié à la diffusion du documentaire à problème de France 2. Mais, une série de faits concordants démontrent le contraire. En effet, le directeur de la plantation de Dibombari a reçu une demande d’explication sur ce dossier, soutient une source interne. Il en est de même de son assistant du village Mbonjo où une bonne partie du documentaire a été tournée.

D’après certaines populations de Mbonjo, une équipe de journalistes et d’huissiers de justice fait le tour du village à la recherche des personnes qui sont intervenues dans le documentaire de France 2. Deux adolescents, 14 et 17 ans, avaient décri les conditions de travail difficiles à la Socapalm. «les journalistes et l’huissier ont fait porter un uniforme neuf à l’adolescent de 14ans, ils l’ont filmé avant de lui demander de retirer l’uniforme. Le garçon a réçu 3.000 fcfa pour cela », raconte un notable.

Cette stratégie n’aurait pas marché avec l’adolescent de 16 ans. « Quand ils ont voulu approcher le garçon de 17 ans, la population s’y est opposée. Le père du garçon a éxigé aux journalistes de lui verser la somme de 10 millions de f cfa avant de filmer et de dicter les phrases à son fils comme ils l’ont fait avec le petit garçon de 14 ans», raconte notre source.

Les villageois ne sont pas parvenus à identifier les journalistes. Selon nos sources, ces journalistes seraient de Canal+ ou de Direct8, deux chaines de télévision françaises appartenant au groupe Bolloré. «Ils veulent démontrer que France 2 avait menti, en parlant de conditions difficiles de vie et de travail à la Socapalm. Mais, il faut dire la vérité et non soudoyer des gens», regrette un villageois courroucé.

Une source à France 2 que nous avons contactée est convaincue que le groupe Bolloré serait entrain de préparer un procès contre leur chaine de télévision, d’où la présence des huissiers de justice aux côtés des journalistes en mission.

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