Niger : polémique sur un projet de mise en bail de terres agricoles

Medium_27d96f5b-fbe1-4821-ab1b-6caa69f11647_cx21_cy6_cw63_w987_r1_s_r1
La région de Diffa, au Niger
La Voix de l'Amérique | 2 septembre 2016

Niger : polémique sur un projet de mise en bail de terres agricoles

Les élus de la région de Diffa ont donné leur aval au projet d'une société saoudienne, alors que le gouvernement temporise et que des organisations de la société civile crient à l'accaparement des espaces de culture.

Reportage d'Abdoul-Razak Idrissa, correspondant VOA Afrique à Niamey (2:46)


C'est à travers une de ses succursales dénommée Niger Rivers que la société saoudienne Al-Horaish veut réaliser ce projet de mise en valeur des terres agricoles et pastorales. Elle est dans un premier temps intéressée par celles du bassin du Lac Tchad dans sa partie nigérienne. Le document du projet parle de 120 000 hectares. Et pour cela elle a obtenu déjà l'aval du conseil régionale de Diffa.

Pour l'instant, selon certaines sources, le gouvernement a demandé aux deux parties de surseoir à une quelconque signature pour matérialiser le projet. Un collectif d'organisations de la société civile demande aux autorités nigériennes d'aller plus loin en faisant simplement arrêter le processus en raison du tort qu'il causerait aux petits agriculteurs.

Le collectif d'organisations de la société civile se dit convaincu d'un retour très proche de cette société pour tenter d'acquérir ces terres agricoles non seulement dans le lit du Lac Tchad, mais également autour du fleuve Niger, d’où d'ailleurs son nom de NIGER RIVERS. Il appelle à une grande vigilance contre l’accaparement des terres agricoles par des investisseurs étrangers.

---

Medium_moussa_tchangari_sg_
"En fait, c’est projet fou", se plaint Moussa Tchangari,
VOA | 3 septembre 2016

Au Niger, un collectif d’ONG dénonce l’expropriation des terres au profit d'une société saoudienne


Un collectif d'organisations de la société civile nigérienne demande aux autorités nigériennes d’arrêter le processus d’attribution des terres à Niger Rivers , une des succursales de la société saoudienne Al-Horaish.

Niger Rivers veut réaliser un projet de mise en valeur des terres agricoles et pastorales. Cette succursale nigérienne de la société saoudienne Al-Horaish s'est, dans un premier temps, intéressée aux terres du bassin du Lac Tchad dans sa partie nigérienne, selon le document du projet qui s'étend sur 120 000 hectares.

Le projet a obtenu déjà l'aval du Conseil régional de Diffa.

Les élus locaux ont également donné leur aval, mais le gouvernement temporise et les organisations de la société civile crient à l'accaparement des terres agricoles. Le projet fait polémique.

Pour Mairou Malla Ligari, président Conseil régional de Diffa, "le projet de Niger Rivers comprend d’abord un projet de 50.000 hectares dans la première phase des dix premières années. C'est un projet d'intérêt général même si quelques villages vont être déplacés. Même s'il y a une perte de richesse immédiate, ce que les gens n’ont compris malheureusement, ce sont les potentialités de ce projet. Cela va être un eldorado. Pas pour la région de Diffa seulement, mais tous les Nigériens irons travailler là-bas", affirme Mairou Malla Ligari.

Pour l'instant, selon des sources concordantes, le gouvernement a demandé aux deux parties de sursoir à une quelconque signature qui matérialiserait le projet.

Un collectif d'organisations de la société civile demande aux autorités nigériennes d'aller plus loin en faisant simplement arrêter le processus.

"Bien sûr, on parle de 10.000 emplois d’ouvriers agricoles qui seront engagés, mais de l’autre part ça impacter d’autres activités paysannes, à savoir l’élevage qui est une activité-phare de la région. Les gens vont manquer d’espace et les gens vont perdre leurs champs. En fait, c’est projet fou", se plaint Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternatives Espaces Citoyens une de ses organisations.

Le collectif d'organisations de la société civile se dit convaincu que la société va chercher à acquérir d'autres terres agricoles pas seulement dans le lit du Lac Tchad, mais également autour du fleuve Niger. Moussa Tchangari appelle à une grande vigilance contre l’accaparement des terres agricoles par des investisseurs étrangers.

Reportage d’Abdoul-Razak Idrissa à Niamey

VOA  
  • Sign the petition to stop Industria Chiquibul's violence against communities in Guatemala!
  • Who's involved?

    Whos Involved?


  • 13 May 2024 - Washington DC
    World Bank Land Conference 2024
  • Languages



    Special content



    Archives


    Latest posts